Plus de 3000 ménages de Mbandaka reçoivent une aide alimentaire pour lutter contre la malnutrition

 

Plus de trois mille ménages vivant à Mbandaka bénéficient depuis mercredi 10 juillet d’une assistance du Gouvernement constituée d’aliments riches en nutriments. Il s’agit des foyers ayant au moins un enfant malnutri, une femme allaitante ou enceinte. Les bénéficiaires ont été ciblés par un projet pilote initié par le Programme national de nutrition (PRONANUT) dans la province de l’Equateur. Mais la distribution est effectué par la Caritas diocésaine de Mbandaka-Bikoro.

Ce projet initié depuis près de cinq ans concerne 3.117 ménages, repartis dans les zones de santé de Bolenge, Mbandaka et Wangata, indique le directeur du Bureau diocésain des œuvres médicales de Mbandaka-Bikoro, Dr Olivier Ngila.

« Le kit est constitué d’un sac de haricot de 25 kilos, d’un bidon d’huile [végétale] de 5 litres, d’un petit sac de sel de 5 kilos et puis deux ménages se partagent un sac de semoule de maïs de 25 kilos », a-t-il expliqué.

Sur le site de distribution installé dans la paroisse catholique d’Air-Congo, le reporter de Radio Okapi a trouvé, jeudi, plusieurs bénéficiaires provenant de la localité de Djombo, une entité agricole, à 9 kilomètres de la ville de Mbandaka. Cette localité compte plus de 200 enfants malnutris, a rapporté l’infirmier titulaire du centre de santé de Djombo, Willy Baembi trouvé sur le lieu de distribution des vivres :

« Pour nous (Ndlr centre de santé de Djombo) en troisième positions des pathologies, c’est la malnutrition. Presque toute la population se rend dans la forêt depuis le matin jusqu’au grand soir. Les enfants restent seuls à la maison. Il n’y a même pas beaucoup à manger. Et, dès que les parents arrivent, ils ne leur donnent que des feuilles de manioc et de chikwangue. L’alimentation n’est pas vraiment équilibrée ».

Les bénéficiaires de ce projet de lutte contre la malnutrition remercient les autorités mais souhaitent obtenir un appui qui leur permettrait de produire localement et en quantité suffisante, les nutriments nécessaires à leur corps.

Cet avis est aussi soutenu par l’infirmier titulaire du centre de santé de Djombo qui fait remarquer par ailleurs que parfois les vivres prévus pour la distribution aux ménages se détériorent soit dépassent la date de péremption à cause du retard et des conditions de leur acheminement.