Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a instruit le Gouvernement de financer, en urgence, la campagne agricole 2024-2025 pour ainsi contribuer à la diversification de l’économie et assurer l’amélioration des conditions de vie des Congolais, particulièrement les plus vulnérables qui sont dans une situation d’insécurité alimentaire.
C’est ce qu’indique le compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 5 juillet. Cette réunion a été présidée par la cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa, le Président ayant une autre rencontre avec la Task force du haut commandement militaire.
« Pour faire face à l’insécurité alimentaire exacerbée par la hausse des prix des denrées de première nécessité que nous pouvons bien produire localement, le Président de la République a chargé le Gouvernement d’assurer, au-delà de la poursuite de la mise en œuvre du Projet de développement local de 145 territoires dans son volet relatif aux routes de desserte, un accompagnement adéquat aux producteurs agricoles locaux de biens de grande consommation telle que prévue dans l’Agenda de transformation agricole », note le compte rendu du porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
Il s’agit notamment, poursuit Patrick Muyaya, de faciliter l’accès aux intrants agricoles, aux matériels aratoires et autres semences améliorées permettant ainsi un encadrement efficace de nos producteurs et ménages agricoles.
Le Président de la République a particulièrement invité les ministres du Budget et des Finances à « travailler activement « avec leur collègue de l’Agriculture et Sécurité alimentaire pour que les moyens adéquats soient mis à sa disposition dans les meilleurs délais en vue de la réussite de cette campagne.
Aménager les pôles agropastoraux
Le Cabinet du Président de la République a mené une réflexion sur les stratégies et modalités pratiques pour opérationnaliser ses ambitions d’aménagement des pôles agropastoraux à travers les territoires de la République. Mais aussi à construire des infrastructures de connectivité devant relier toutes les provinces, et faciliter l’évacuation des produits agricoles.
Ces pôles visent, selon Patrick Muyaya, à accompagner le développement des chaînes de valeur allant de la culture à la transformation, y compris la commercialisation dans le but de libérer tout le potentiel de production agricole, de créer des emplois, d’accroitre le pouvoir d’achat et d’améliorer durablement les conditions de vie des populations locales.
Les conclusions de ces travaux devront être présentées au Conseil des ministres dans les trois prochains mois.