Plus de 10 déplacés de guerre ont perdu la vie à la suite de la faim, du paludisme et diverses autres raisons à Butembo (Nord-Kivu), en l’espace de cinq jours.
Le président du bureau du comité des déplacés internes vivant à Butembo, Vake Kavira Vayivwira a livré ces chiffres, vendredi 28 juin, lors d’une communication devant la presse.
Il a indiqué qu’il s’agit de personnes ayant fui les attaques des ADF à Cantine et ses environs, territoire de Beni, et ceux venus de Mangurejipa, territoire de Lubero (Nord-Kivu) :
« Le nombre de morts s’accroît au jour le jour. Les uns sont venus de Cantine. Ils meurent peut-être parce qu’ils n’avaient jamais quitté leurs milieux depuis leur naissance. Ils viennent à pied, affamés et plusieurs meurent par anémie. Les autres cependant souffrent de la malaria parce que n’étant pas habitués au climat de Butembo ».
Vake Kavira Vayivwira a demandé au gouvernement et aux personnes de bonne volonté de venir en aide à ces vulnérables dépourvus de tout, Butembo étant débordée par des vagues de déplacés venues de presque partout.
Selon lui, l’urgence est de leur apporter la nourriture, du médicament mais aussi les habits parce que nous sommes débordés.
« Si rien n’est fait dans l’urgence, le mal va s’aggraver parce que la ville de Butembo est devenue le centre d’accueil pour de déplacés venus de partout. Certains sont pour l’instant cantonnés à Kalemire, à Nziapanda, à Vulamba et dans toutes les communes », a poursuivi cet activiste de la société civile.
Il a par ailleurs suggéré aux autorités de rétablir la sécurité le plus vite possible pour permettre a ces déplacés de retourner dans leurs villages respectifs.