L'archevêque métropolitain de Lubumbashi (Haut-Katanga) Mgr Fulgence Muteba a dénoncé l’enrôlement forcé des jeunes en rupture familiale au sein du Service national à Kanyama Kasese.
Ce prélat catholique a exprimé sa dénonciation dans un entretien accorde à Radio Okapi :
« Je voudrai ici dénoncer cette opération qui consiste à enrôler de force les jeunes de la rue, les enfants en rupture familiale et qu’on amène de force à Kanyama Kasese en commettant de graves violations contre leurs droits. Ce n’est pas parce qu’ils sont dans la rue qu’ils n’ont pas de droits. Et cette opération s’observe à Kasumbalesa, à Lubumbashi, à Likasi et même à Kolwezi dans le Lualaba. Il s’agit d’une opération complètement irrégulière que nous condamnons ».
Bien avant cette prise de position de l’archevêque de Lubumbashi, l’ONG Action pour la protection et l’encadrement de l’enfant (APEE) a dénoncé, la présence de 30 mineurs parmi les 149 jeunes présumés délinquants transférés de la ville de Mbandaka au centre de formation de Kanyama Kasese (Haut-Lomami).
Son coordonnateur, Marcel Tote, a fustigé le fait que le tri pour séparer les mineurs des majeurs, n’a pas été bien fait.
Le général Kasongo Kabwit, chef du centre de formation de Kanyama Kasese a, depuis la ville de Lubumbashi où il est en mission, dénoncé la politisation de cette opération par des tiers, affirmant que l’objectif visé est la lutte contre la délinquance juvénile et la lutte contre la criminalité.
« Je voudrai encore préciser que nous sommes dans la lutte contre la délinquance juvénile, contre la criminalité. On n’attend pas que les criminels eux-mêmes viennent ou qu’on plaide qu’on doit les traquer » a expliqué cet officier militaire.
Il a en outre indiqué qu’en dehors des jeunes délinquants, de nombreux autres volontaires se sont fait enrôler pour rejoindre le camp des bâtisseurs dans le but d’apprendre un métier et être utile à la société.