Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a identifié ce vendredi 7 juin 51 présumés assaillants de la "tentative du coup d'Etat" manqué le 19 mai dernier. C'était au cours d'une audience publique à la prison militaire de Ndolo, commune de Barumbu, à Kinshasa.
Ces prévenus ont comparu, déclinant leur identité.
Deux, dont Christian Malanga, chef de la bande et Abubakar, ont été élagués de l'extrait de rôle.
Le ministère public a demandé au tribunal de constater l'extinction de l'action publique à leur égard, à la suite des certificats de leur décès produits à cette audience.
Compte tenu de la densité événementielle, voulant rapidement instruire les faits prochainement, le président du tribunal, major Freddy Eume a opté pour une méthodologie d'échanger avec les prévenus par groupe selon le taux des infractions.
Le premier groupe à comparaître est composé de trois américains en l'occurrence Marcel Malanga, fils du chef de la bande, 22 ans révolus, célibataire et sans niveau d'étude, Taylor Thomson, 21 ans, puis Zalman âgé de 37 ans avec un diplôme équivalent à celui de licence en sciences politiques, célibataire et père de 3 enfants.
Le juge président leur signifie 6 préventions portées contre eux à savoir le terrorisme, l'attentat, la tentative d'assassinat, la détention illégale d'armes et munitions de guerre, l'association des malfaiteurs et le meurtre.
Des actes repréhensibles
S'agissant des faits, dans la nuit du 18 au 19 mai, ces Américains commettent des actes de violence sur trois policiers, leur arrachent des armes dont AK47 et Uzi au sous-commissariat Lalou à Delvaux, commune de Ngaliema, avant de commettre d'autres faits similaires sur leur itinéraire jusqu'à la résidence de Vital Kamerhe où deux policiers de garde sont abattus.
Des bombes et drones sont utilisés, une Jeep de la police est ravie. Par la suite, les prévenus proclament alors au Palais de la nation la prise du pouvoir et hissent le drapeau de l'ex-Zaïre en descendant celui de la RDC.
Deux autres étrangers dans le box des accusés en l'occurrence Jean-Jacques Wondo, de nationalité belge, expert militaire et ancien conseiller à l'ANR puis Malanga, naturalisé canadien sont identifiés.
Ils sont accusés avec plusieurs Congolais dont quatre jeunes femmes d'association des malfaiteurs. Le but étant l'extorsion des biens et véhicules des gens. Ils encourent la peine capitale.
Selon le juge, tous les actes ainsi commis sont constitutifs des préventions passibles les uns de la peine de mort, les autres de la servitude pénale principale et de 20 ans de prison.
« Préparez bien votre défense », leur déclare le juge.