Désengagement de la MONUSCO : les casques bleus pakistanais quittent la base de Sange

La base de la MONUSCO à Sange, dans la plaine de la Ruzizi (Sud-Kivu) a été officiellement clôturée samedi 25 mai.

L’administrateur du territoire d’Uvira, représentant le gouvernement congolais, et le chef du sous-bureau d’Uvira ainsi que le commandant des casques bleus pakistanais - représentant la Mission onusienne - ont signé le certificat de remise de propriété.

Les casques bleu pakistanais de la MONUSCO ont été déployés à Sange en 2005. Selon la société civile locale, ils avaient facilité le retour des déplacés internes après les tueries de Mutarule.

Ils ont effectué plusieurs patrouilles conjointes avec les FARDC et la police nationale pour stabiliser les moyens plateaux de Mulenge, Lemera, Kigoma et Kahololo, des zones où des populations civiles étaient en proie aux groupes armés locaux.

Durant cette cérémonie, les soldats de la paix ont faire don des plusieurs engins à la Police nationale congolaise (PNC) et aux FARDC. Il s’agit notamment d’un lot de containers maritimes tandis que l’ONG Solidarité paysanne a reçu une dizaine de maisons préfabriquées.

La PNC et les FARDC occupent momentanément le site de la MONUSCO, dont une partie appartient à l’ONG Solidarité paysanne et une autre à la cité de Sange.

Gestion des biens légués

Le chef de station intérimaire en charge des infrastructures et travaux publiques du territoire d’Uvira, Mungenge Ngongolo, rassure les partenaires de la volonté du Gouvernement, ensemble avec la population d’Uvira, de maintenir la sécurité :

« Le Gouvernement de la République, ensemble avec les autorités provinciales et locales, ainsi que la population d’Uvira et de sange se mobilisent et s’engagent à maintenir la sécurité, à assurer la protection des civils et à garantir le respect des droits de l’homme ».

Il a par ailleurs insisté sur le fait que « les biens laissés en don par les contingents pakistanais de la MONUSCO sont les biens du Gouvernement de la République. (Celui-ci), au moment opportun, en disposera selon son pouvoir mais dans l’intérêt de nos populations ».

Lundi dernier, les démineurs de UNMAS (Service de lutte anti-mines des Nations unies) ont nettoyé systématiquement le site à l’aide de détecteurs sur près de 30 000 mètres carrés. Deux munitions (un obus et une grenade) ont été identifiés et détruits.

A la fin de ces travaux, la MONUSCO remettra un certificat d’inspection de départ et un certificat environnemental au Gouvernement congolais.

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