Le dimanche 19 mai, la section de la Communication stratégique et de l’information publique de la MONUSCO (SCPID) a organisé une session de sensibilisation pour une cinquantaine de jeunes du quartier Ngongolio, dans la commune de Mulekera, sur l’importance de l’expression non violente de l’opinion.
Cette initiative, réalisée en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM), vise à réduire les manifestations violentes dans cette commune, connue pour abriter plusieurs groupes de pression et mouvements citoyens actifs.
Roger Kasereka, président de l'Union des jeunes pour le développement et la reconstruction (UJRD), a souligné que l'activisme intense de cette commune expose les jeunes, en particulier les élèves, à la manipulation et aux conséquences néfastes des manifestations publiques. Il a expliqué :
"Pour maximiser l'impact, les manifestants commencent souvent par paralyser les activités scolaires et socioéconomiques, et 90% de ces manifestations sont violentes. Malheureusement, elles sont souvent basées sur des rumeurs".
Julie Londo, point focal de l’UCOFEM à Beni, a regretté que la population soit incapable de trouver des solutions aux manifestations violentes, dont elle est la première victime. Elle a exhorté la jeunesse à faire valoir sa liberté d’expression et d’opinion dans le respect des libertés individuelles et de manière non violente.
Jean Toby Okala, responsable du bureau de l’Information publique de la MONUSCO, a insisté sur le fait que la violence n’a jamais résolu aucun problème. Selon lui, les jeunes ont le droit de manifester pour demander des comptes à la mission onusienne ou au Gouvernement, mais ces manifestations doivent être pacifiques.
Abigaelle Masika, membre de l’UJRD et participante à cette activité, a exprimé avoir compris que la MONUSCO, souvent cible de manifestations publiques dans la région, n’est pas un ennemi, mais plutôt un partenaire du gouvernement dans la quête de la paix.
Jean Toby Okala a également indiqué que cette session de sensibilisation est la première d'une série de dix qui se dérouleront dans les quartiers considérés comme sensibles de la ville de Beni. Cette initiative vise également à informer la population sur le processus de désengagement progressif de la MONUSCO.
