Christophe Mboso et Antipas Mbusa Nyamwisi, deux ténors de la majorité parlementaire sont en compétition pour le poste de deuxième vice-président du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Fort de 32 députés à l'Assemblée nationale, le président du bureau provisoire dit vouloir continuer à servir la République en qualité de deuxième vice-président de la Chambre basse du parlement. Il dit avoir déposé sa candidature au nom de la majorité parlementaire, l’Union sacrée de la Nation.
« Notre cartel compte 32 députés nationaux. Le message que je lance à l'opinion, c’est que que je suis venu tout simplement déposer ma candidature comme l'ont fait tous les autres collègues désignés par la majorité et je demande aux députés humblement de m'élire comme deuxième vice-président de l'Assemblée nationale », a brièvement déclaré Christophe Mboso après le dépôt de sa candidature.
De son côté, le député national et ministre d’Etat sortant de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, élu de Butembo, a aussi déposé, le même lundi sa candidature au poste de deuxième vice-président du bureau définitif de l'Assemblée nationale. Il affirme que c’est pour le compte de la plateforme politique et électorale Alliance des acteurs attachés au peuple ( PEP-AAP), membre de l'Union sacrée, qu’il dépose cette candidature.
Des frustrations au sein de l’USN
Cette candidature d’Antipas Mbusa Nyamwisi révèle les frustrations qui couvent au sein de l’Union sacrée de la nation, depuis l’annonce du ticket de cette plateforme pour l’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
En effet, à quelques heures de la clôture des dépôts des candidatures à l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale, plusieurs députés de l’Union sacrée avaient manifesté leur opposition à certaines candidatures alignées par le présidium de cette plate-forme politique.
Ces élus, regroupés au sein du collectif des députés républicains, s’opposent aux candidatures de Christophe Mboso, Serge Bahati qu’ils estiment être teintées de clientélisme et de népotisme.
Selon la liste proposée par le présidium de l’Union sacrée de la Nation, Serge Bahati est candidat à la questure et Christophe Mboso revient au bureau définitif comme deuxième vice-président.
En revanche, les candidatures de Vital Kamerhe de l’UNC à la présidence, Jean-Claude Tshilumbayi de l’UDPS à la première vice-présidence, Jacques Djoli de l’AB comme rapporteur et Dominique Munongo de Ensemble, au poste de rapporteur adjoint ne posent pas de problème à ce collectif.
Une indignation justifiée
Les députés opposés aux candidatures de Christophe Mboso, Serge Bahati estiment que certains membres du Présidium ont voulu se servir et servir leurs familles respectives.
Christophe Mboso est le président du bureau provisoire l’Assemblée nationale et il a été président de cette même institution lors de la précédente législature. Membre du présidium, il a proposé son propre nom, après avoir été battu par Vital Kamerhe aux primaires de l’Union sacrée pour le poste du président de la chambre basse du Parlement.
Serge Bahati est le fils de Modeste Bahati qui était président du Sénat lors de la précédente législature et candidat malheureux face à Vital Kamerhe. Il fera face à John Banza.
Les étapes qui suivent
L'élection et l'installation des membres du bureau définitif de l'Assemblée nationale auront lieu samedi 18 mai.
La suite du calendrier de l’élection et installation des membres du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement, prévoit les étapes suivantes :
- Examen et validation des candidatures
- Affichages des listes des candidats
- Campagne électorale et audition des messages des candidats
- Élection et installation des membres du bureau définitif.