Revue de presse kinoise du vendredi 10 mai 2024.
Après le dossier sur la mise en place du bureau définitif, des journaux parus en début de ce week-end restent focaliser sur l’Assemblée nationale, où l’ONG Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) note un dépassement budgétaire durant la période allant de 2021 à 2023.
Forum des As ouvre le bal à ce sujet et titre en sa manchette : « L’Assemblée nationale sous Mboso a dépensé 90,2 millions USD pour l’acquisition de 26 bus ». Ce quotidien cite l’ONG CREFDL qui, dans son rapport, rapporte que le bureau Mboso a dépensé ces fonds pour acquérir seulement 12 bus de 30 places assises, de marque Coaster (affectés au transport du personnel administratif) et 14 minibus destinés au transport des directeurs des services.
Infos 27 reste sur la même page. Ce tabloïd signale que cette affaire de scandale financier fait déjà grand bruit dans les couloirs de l’hémicycle du Palais du peuple. Selon ce portail, l’ONG CREFDL, initiée par un groupe d'experts congolais, se penche sur cette thématique depuis 9 ans et précise dans son rapport, qu'entre 2021 et 2023, le trésor public a dépensé environ 227,9 millions USD pour rémunérer les sénateurs et députés nationaux, soit une moyenne annuelle de 74 millions USD. Ce journal qui cite le rapport de cette organisation écrit dans ses colonnes que lors de leur entrée en fonctions, les membres du bureau Mboso ont perçu des rémunérations doubles.
Pour Africa News, à cette hyper surfacturation s’ajoute «la dilapidation des fonds affectés au projet de construction des bureaux des commissions parlementaires, du dispensaire du Parlement et du dépôt des archives ». Cet hebdomadaire rappelle que le rapport de l’ONG CREFDL a fait de graves révélations sur le « recrutement massif et abusif » dans les deux chambres du Parlement dont les effectifs ont été augmentés de manière exceptionnellement vertigineuse.
Congo Nouveau ne change pas non plus de voix et précise que dans ce rapport intitulé « le biface du Parlement congolais : un contrôleur à contrôler », l’ONG CREFDL déplore le « gaspillage des ressources publiques par le Parlement ». Ce portail n’hésite pas non plus de dénoncer une fraude et un enrichissement illicite des membres de ce bureau de la chambre basse du Parlement qui, selon le même tabloïd, a donc des cadavres puants dans les placards.
Sur un autre registre, EcoNews s’intéresse à l’économie et titre en sa Une : « Fin en apothéose de l’accord RDC-FMI : succès historique pour le gouvernement Sama ». Ce hebdomadaire fait savoir que l’équipe du Fonds monétaire international (FMI) et les autorités de la RDC sont parvenues à un accord au niveau des services sur la 6e et dernière revue de l’accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Selon ce portail, l’équipe de cette institution de Brettons Woods a également achevé les consultations au titre de l’article IV. Dans le communiqué publié à Washington par son département Afrique, poursuit ce journal, le FMI estime que «la performance du programme a été globalement positive, la plupart des objectifs quantitatifs ayant été atteints et les principales réformes ayant été mises en œuvre, bien qu’à un rythme ralenti».
Le journal Geopolis estime que l’achèvement de cette revue permettra de libérer plus de 200 millions USD pour renforcer des réserves internationales. Ce journal cite le chef de cette délégation du FMI, Calixte Ahokpossi a rapporté que ces discussions ont tourné autour de l’amélioration de mix politique, en réduisant les pressions budgétaires et en renforçant le rôle de la politique monétaire. Selon les données du FMI, ajoute Geopolis, la croissance du PIB réel de la RDC est estimee a 8,3% pour 2023.