Entre 2021 et 2023, les deux chambres du Parlement ont dépensé 1,1 milliards de USD (60 % utilisés par l’Assemblée nationale et 40%, par le Sénat). C’est ce que révèle le rapport sur la gouvernance budgétaire du Parlement, présenté jeudi 9 mai à Kinshasa par le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL).
Ce rapport, intitulé « Le biface du Parlement congolais. Un contrôleur à contrôler », met en lumière le caractère budgétivore des deux chambres du Parlement.
A titre illustratif, les dépenses de l’organe législatif congolais sont estimées à 1.1 milliards USD. C’est un dépassement de 298,9 millions, révèle ce rapport.
L’Assemblée nationale, sous la gouvernance de Christophe Mboso, a dépensé 90,2 millions USD contre 4.5 millions USD prévus pour l’acquisition de 26 bus : 12 bus de 30 places de marque Coaster et 14 minibus destinés au transport des directeurs des services.
L’ONG dénonce également un recrutement “massif et abusif” du personnel. A titre d’exemple, l’administration de l’Assemblée nationale compte un effectif de 612 personnes ; tandis que les cabinets politiques en disposent 2756 agents pourtant limité à 87 par les textes réglementaires.
Valéry Madianga, coordonnateur du CREFDL, explique :
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CREFEDL dit avoir compilé environ 500 documents, en plus des entretiens avec le personnel administratif ainsi que des assistants parlementaires.
L’ONG affirme avoir envoyé un courrier aux deux chambres du Parlement sans jamais avoir de réponse de leur part. Finalement, l’ONG recommande à l’Inspection générale des finances (IGF) et la Cour des comptes de diligenter une mission mixte d’enquête au Parlement.