La RDC est classée 123e sur 180 pays dans le rapport du Reporter sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse, publié vendredi 3 mai 2024.
Cette structure a publié ce document en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.
Reporter sans frontière a également noté le pluralisme des médias en RDC.
Il a déploré que le secteur des médias soit fortement affecté par le conflit entre les (FARDC) et les rebelles du M23 dans le Nord-Kivu.
Dans cette province, souligne le rapport de RSF, les journalistes sont victimes des menaces, des agressions, des arrestations ou encore des exécutions.
Plusieurs médias du Nord-Kivu sont suspendus, pillés ou saccagés et d’autres sont sommés, par les rebelles du M23, de réajuster leur ligne éditoriale.
« Les journalistes sont menacés par une vague de pressions et de représailles depuis début 2023 au Nord-Kivu », a fait savoir RSF.
Cette organisation a regretté que les forces de sécurité impliquées dans des exactions bénéficient d’une impunité totale, mettant ainsi à rude épreuve la sécurité des journalistes en RDC.
Un paysage médiatique marque par la forte présence politique
Le rapport 2024 de RSF dénonce la forte présence des personnalités politiques dans le paysage médiatique congolais, faisant ainsi des médias des instruments d’influence et de pouvoir.
Selon ce document, la chaine de télévision publique, RTNC, continue d’être un media d’état qui manque d’indépendance.
En période électorale, les professionnels des médias sont victimes d’agressions et de menaces de la part d’acteurs politiques ou de leurs soutiens, poursuit le rapport.
Le rapport de RSF alerte enfin sur la précarité dans laquelle vivent les journalistes et médias congolais.
Il dénonce en outre l’absence de contrats de travail pour la plupart des journalistes et la pratique de coupage.
RSF déplore le manque de transparence dans la distribution de l’aide à la presse prévue par la loi.
