Ituri : trois journées ville-morte pour dénoncer la montée de la criminalité à Aru

La paralysie des activités économiques a été observée, jeudi 2 mai, sur toute l'étendue du territoire d'Aru (Ituri) pour dénoncer l'escalade de la criminalité dans ce coin du pays.

Cette situation est due aux trois jours ville-morte, décrétés par la société civile locale au lendemain du meurtre d'un enfant par des hommes armés.

Cette ville morte intervient alors que six groupes armés locaux actifs en Ituri ont levé l’option, le 26 avril dernier, de participer à la défense de la patrie, en proie à la guerre du M 23 dans l’Est.

Ces milices, FRPI, URDPC/CODECO, FPIC Mapi, Auto-défense et Chini ya Tuna ont signé, à Bunia, avec le Gouvernement, le protocole d’accord de cessation des hostilités.

C’était à l’issue d’un dialogue de deux jours, en présence du vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba.

Ces chefs miliciens ont également décidé de cesser immédiatement avec les exactions sur la population civile, en Ituri.

Ils ont par ailleurs décidé de matérialiser leur adhésion au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS).

Question :

-Quelle lecture faites-vous du protocole d’accord signé entre le Gouvernement et des groupes armés de l’Ituri pour le retour de la paix dans cette province ?

Invités :

-Bungishabako Katho, député national élu du territoire d’Irumu en Ituri. Il est professeur et spécialiste en théologie politique à l’Université Shalom de Bunia et dans plusieurs autres universités du pays et de l’extérieur.

-Gratien de Saint-Nicolas Iracan, député national élu de la ville de Bunia (Ituri). Il est cadre d’Ensemble pour la République, parti politique de l’opposition.

-Samy Sugabo, Président du Conseil d’administration du Réseau des intellectuels de l’Ituri. Une structure qui œuvre dans l’humanitaire et lutte pour la consolidation de la paix en Ituri.

 

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