Le panel des experts de la société civile a appelé, lundi 15 avril, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à surseoir sa décision d’organiser l’élection des sénateurs au Nord-Kivu.
Le coordonnateur de cette structure, Dieudonné Mushagalusa a lancé cet appel dans une déclaration faite à Kinshasa.
A cette occasion, il a redouté que cette décision de CENI donne lieu à un corps électoral non homogène au Nord-Kivu :
« On a un corps électoral qui n’est pas homogène. Un corps électoral composé des anciens députés provinciaux, des nouveaux députés provinciaux, qui vont élire les sénateurs qui doivent représenter en principe le Nord-Kivu au niveau du Sénat. Et donc, ça suscite quand-même beaucoup de questions. Et là, on ne peut pas ne pas le dire que la CENI vient de faire un coup dur à la Cour constitutionnelle. La CENI vient de supplanter une fois de plus la cour constitutionnelle ».
Dieudonné Mushagalusa a également rappelé à la CENI que la Cour constitutionnelle avait déjà rendu un arrêt, signifiant aux députés nationaux et provinciaux des territoires de Masisi et Rutshuru de continuer de siéger.
Cela, jusqu’à ce que cette institution d’appui à la démocratie soit en mesure d’organiser les élections dans cette région du pays en proie à l’insécurité.
Cet expert de la société civile a ainsi alerté sur ce cas vraisemblablement qui, selon lui, viole l’état de droit et qui n’est pas conforme aux standards internationaux en matière d’élections.
Radio Okapi a tenté en vain de joindre la CENI pour sa réaction à ce sujet.