Dans le camps de déplacés du site Umoja à Kasenyi, dans la plaine de l'Ituri, un pic alarmant de prostitution parmi les jeunes filles vivant dans la précarité a est signalé.
Selon Tepe Gombi, président du site des personnes déplacées, cette situation découle de l'incapacité des parents, souvent démunis, à répondre aux besoins de leurs enfants.
"Nous autres parents, nous n’avons pas les moyens de subvenir aux besoins de nos enfants. C’est pourquoi certaines de nos filles se tournent vers la prostitution. Elles peuvent avoir besoin de sous-vêtements, de lotions ou de savon, mais les parents n’ont pas les moyens financiers. Lorsqu’elles voient leurs camarades bien habillées, cela les incite à se livrer à la débauche", analyse Tepe Gombi.
Face à ce défi, il révèle qu'une campagne de sensibilisation a été lancée par des organisations non gouvernementales pour mettre un terme à ce phénomène devenu un casse-tête pour les parents, car de nombreuses filles se retrouvent enceintes involontairement.
Il souligne également l'importance de l'autonomisation de ces personnes déplacées suite aux conflits. La plupart aspirent à retourner dans leurs villages d'origine ou être installées dans d'autres localités plus sécurisées, pour une solution durable.