Les femmes médecins ont organisé samedi 16 mars une marche dans les grandes artères de Kindu (Maniema) pour dénoncer "la politisation du secteur de santé" dans cette province. Lors de dernières affections, affirment-elles, les femmes médecins n'ont pas été placées aux postes de prise des décisions, malgré leurs compétences.
Une des manifestantes, docteur Fatuma Abdulu, médecin spécialiste en santé publique, exprime son indignation:
"Dans le Maniema, nous avons 18 zones de santé, 18 hôpitaux généraux de référence, 13 coordinations de santé, nous avons aussi 6 bureaux à la DPS (Division provinciale de la santé). Mais, dans tous ces postes de responsabilité, il n'y a aucune femme; aucune femme n'est représentée".
Les manifestantes disent avoir élaboré une note de plaidoyer à déposer à l'assemblée provinciale et au cabinet du gouverneur.
Leur objectif consiste à amener les autorités compétentes à tenir compte aussi des compétences des femmes.
"Parmis nous, il y a des spécialistes, il y a 12 spécialistes et les autres sont des médecins généralistes. Nous avons des compétences de gérer les zones de santé, nous avons les compétences de gérer les hôpitaux généraux de référence, nous avons aussi ces compétences de gérer même les bureaux de la DPS", poursuit Dr Fatuma Abdulu.
La Nouvelle dynamique de la société civile dans la province de Maniema avait dénoncé, mercredi 28 février, les nouvelles affectations collectives du personnel de la santé opérées par le gouverneur intérimaire, Afani Idrissa.
Selon elle, cette décision de l'autorité provinciale viole celle du directeur de cabinet du Président de la République, portant interdiction, entre autres, de tous mouvements du personnel à tous les niveaux.
