Des femmes du territoire de Masisi (Nord-Kivu) ont encouragé, vendredi 8 mars, le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi à appliquer la peine de mort contre les traitres au sein des FARDC, en guerre contre les rebelles du M23.
Elles l’ont dit en marge de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
« Monsieur le Président (NDLR : Félix Tshisekedi) nous vous suggérons d’attaquer l’ennemi et ne pas attendre que l’ennemi vous attaque afin de mettre un terme à cette barbarie nous imposée par le Rwanda et permettre aux populations de rentrer à leurs milieux respectifs ; d’appliquer la peine de mort contre tous les traitres et à tous les niveaux et mettre en place une seule chaine de commandement afin de bien gérer cette guerre », a déclaré la représentante des femmes de Masisi, Viviane Mutima.
Elle a également exprimé le souci de ses semblables de voir le Chef de l’Etat revoir la ligne budgétaire affectée à la guerre d’agression.
Pour Viviane Mutima, le président de la République devrait considérer des auteurs de détournements de deniers publics au même titre que les traitres en temps de guerre.
Ces femmes de Masisi ont par ailleurs recommandé au chef de l’Etat de réduire le train de vie des institutions de la République en faveur de la défense nationale et de rompre toutes les relations diplomatiques avec le Rwanda.
Elles ont ensuite remis leur déclaration écrite à l’administrateur-assistant du territoire de Masisi, le commissaire supérieur principal Rémy Matadi Zola.
Le message des femmes de Masisi intervient alors que des acteurs politiques et de la société civile ont centré leurs messages de la journée internationale de la femme sur la situation sécuritaire dans la partie Est du pays.
Le 5 février 2024, le Conseil de supérieur de la Défense avait demandé au Président Félix Tshisekedi de « lever le moratoire sur la peine capitale, en ce qui concerne les questions de traîtrise au sein des Forces de défense et de sécurité ».