Plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa qui n'étaient pas desservis en eau potable de la REGIDESO le sont depuis quelques mois. Cette desserte en eau réjouit les Kinois.
C'est le cas des quartiers des communes hautes de Ngaliema, Mont Ngafula et Selembao OU des quartiers comme Telecom, Badianding, Eradi, Maman Mobutu dans les communes de Mont Ngafula, Ngaliema et Selembao qui connaissaient autrefois d'énormes difficultés d'approvisionnement en eau sont aujourd'hui servis. Les bénéficiaires se frottent les mains. Finie la course effrénée d’aller chercher et puiser cette denrée vitale, parfois, sur de longues distances.
Même si des efforts ont été fournis, d'autres quartiers comme Ngafani n’ont toujours pas d’eau potable, à cause du délabrement et de la vétusté de la tuyauterie, témoignent certains habitants.
Le directeur de la REGIDESO, David Mutombo, récemment arrivé à la tête de cette entreprise étatique, se félicite des efforts accomplis pour la relance de cette société dont les états financiers étaient calamiteux lors de sa prise de fonction.
Il raconte que les résultats de desserte en eau obtenus en ce jour dans la capitale congolaise, est le fruit du travail acharné et de beaucoup d’efforts.
« C’est une société en difficultés. Les dommages qui ont été causés par le passé se sont étalés sur plusieurs années, et c’est ce que nous essayons de résoudre au maximum afin d’en tirer la meilleure valeur et la meilleure performance », a-t-il rappelé au cours d’une interview exclusive accordée à Radio Okapi samedi 10 février.
Les défis
Tout en se félicitant des efforts accomplis, le directeur de la REGIDESO, David Mutombo, évoque aussi le problème d'intempéries et de manque des moyens :
« Ces intempéries dont des inondations, des érosions ont causés d’énormes dégâts sur le réseau notamment à Maluku et Kingabwa (Kinshasa), des érosions ont exposé des tuyauteries importantes ».
A Kananga, il raconte que les abonnés sont privés d’eau potable parce que la station de traitement de Tshibashi est inondée depuis quelques semaines.
Au-delà de tous ces problèmes, le directeur général de la REGISEDO affirme que la société qu’il dirige n’a pas la capacité de donner de l’eau à tous les Congolais :
« Nos installations ont une capacité de production inferieure a la demande ».
Il annonce cependant qu’il y a une multitude des projets initiés pour augmenter cette capacité afin de satisfaire toute la population. Même si des efforts sont fournis pour y arriver, les moyens sont limités par rapport aux besoins.
Selon lui, pour résoudre le problème d’eau au Congo, il faut des investissements de l’ordre de 9 à 10 milliards de dollars.
« Aujourd’hui l’investissement dans le secteur de l’eau au pays est très minime, il est parfois même moins de 50 millions de dollars par année », a-t-il précisé.
David Mutombo encourage le Gouvernement à payer fidèlement ses factures et à investir dans le secteur de l'eau afin de permettre à la REGIDESO de répondre au besoin en eau de la population.
Il affirme que le Gouvernement consomme une grande partie de la production de la REGIDESO, plus de 40%, mais que le paiement des factures fait défaut.
« En 2023, sur une facture de 90 millions, seuls 10 millions ont été payés » déplore-t-il.