Les résultats provisoires du vainqueur de l’élection présidentielle du 20 décembre sont attendus ce dimanche 31 décembre après-midi. Selon un programme publié par la Commission électorale nationale indépendante, la cérémonie officielle de la publication, sauf changement de dernière minute, débute à partir de 14h, heure de Kinshasa.
Ce scrutin combiné de décembre 2023 marque le quatrième cycle électoral après ceux de 2006, 2011 et 2018.
Un processus perturbé par l’insécurité et défis divers
Le contexte sécuritaire fragile dans la partie Est du pays et dans une partie des provinces du Tanganyika, Mai-Ndombe et Kwilu, des couacs logistiques à la hauteur d’un pays continent avec un déficit d’infrastructures routières mais aussi des cartes d’électeurs qui devenaient illisibles au fil du temps, tensions politiques notamment sur le rejet par certaines parties prenantes de Denis Kadima, jugé proche du pouvoir en place, comme président de la CENI, sont des défis qui ont émaillé le processus électoral.
A cela s’ajoute les difficultés financières traversées par la CENI, les polémiques liées au fichier électoral jugé corrompu et la livraison tardive du matériel électoral.
Beaucoup étaient dubitatifs sur la tenue effective de ces élections le 20 décembre 2023. Mais pour Denis Kadima, le pari est gagné et il n’en manque pas de s’en féliciter. Surtout que c’est la première fois que des élections municipales partielles ont été organisées simultanément avec les législatives et provinciales avec des chiffres records de candidatures enregistrées, comparaison aux cycles électoraux passés.
Des Congolais de l’étranger appelés aux urnes
Une autre particularité de ces élections a été le vote pilote des Congolais de la diaspora dans 5 pays dont notamment la France, la Belgique, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud et le Canada.
L’on note aussi que plusieurs missions d’observations ont joué le rôle de vigiles. Les églises catholique et protestante ont déployé environ 25000 observateurs à travers le pays. La SYMOCEL, la société civile, les organisations régionales et internationales ont eu recours aux mêmes exercices.
Près de 44 millions de Congolais étaient appelés aux urnes. Mais on s’attend à un taux de participation bas sur base des annonces de la CENI. Ça sera l’un des plus grands défis pour les cycles électoraux à venir.