Des rebelles ADF sont accusés d’avoir tué, en l’espace d’une semaine, une dizaine de personnes dans plusieurs villages du territoire de Beni (Nord-Kivu).
Le dernier cas en date remonte à mercredi 27 décembre, avec le décès de quatre autres personnes au village Mabuo, à une quarantaine de KM au nord d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
La société civile locale dénonce l'aggravation de la situation sécuritaire dans cette région, malgré la présence des FARDC et de l'UPDF (NDLR : l’armée ougandaise).
Le vice-président de cette structure citoyenne, Philippe Bonane a regretté que la situation sécuritaire s’empire malgré la présence de ces deux armées.
« La population du territoire de Beni est tellement en souffrance et elle est en train de se demander si réellement ce milieu-là est fait partie de RDC. Nous connaissons que les militaires sont là, nous connaissons que les opérations conjointes FARDC-UPDF sont présentes mais nous regrettons comment la situation est en train de s’aggraver toujours comme ça. Donc du jour en jour on est en train de tuer la population », s’est-il plaint.
Il a ainsi recommandé aux autorités militaires de bouter dehors cet ennemi (NDLR : rebelles ADF) qui est en train de faire du mal à la population.
« C’est du côté Ouest où la population de Oicha se ravitaille en aliments. Et nous sommes vers la fin de l’année et c’est là que nous nous ravitaillons même en cacao et de quoi, mais l’ennemi est en train de faire du mal à la population. Comment peut-on accéder aux champs ? Une fois vous entrez dans les champs, vous êtes tué. C’est pourquoi nous leur recommandons de faire de tout leur mieux de bouter dehors cet ennemi, parce que nous n’avons que besoin de la paix, rien que la paix », a poursuivi Philippe Bonane.