Revue de presse kinoise du vendredi 22 décembre 2023.
Des journaux parus à Kinshasa reviennent sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui annonce, pour ce vendredi, la publication des premières tendances de la présidentielle du 20 et 21 décembre courant.
EcoNews ouvre le bal et rapporte que c’est ce vendredi que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce les premières tendances de la présidentielle du 20 et 21 décembre, alors que les élections se poursuivent encore dans différents coins du pays que les équipes de la CENI n’ont pas atteints entre mercredi et jeudi. Demain (NDLR : vendredi) nous commençons à publier les résultats. Je parle des tendances », déclare sur la Radio Top Congo Fm Didi Manara, deuxième vice-président de la CENI, cité par cet hebdomadaire. Les premiers résultats à publier concerneront la présidentielle, « l’élection majeure », précise ce cadre de la CENI repris dans les colonnes de ce tabloïd. Selon ce portail, la Mission d'observation électorale CENCO-ECC a affirmé, jeudi 21 décembre, avoir reçu 1185 rapports d’incidents enregistrés lors de ces élections à travers le pays. Cette structure citoyenne, note ce portail, l’a dit lors d'une conférence de presse tenue le même jeudi à Kinshasa, précisant que ces incidents portent notamment sur le disfonctionnement du Dispositif électronique de vote (DEV), la non-ouverture de certains bureaux de vote, l’interdiction des observateurs et témoins d'accéder aux bureaux de vote lors du dépouillement. Selon la MOE CNCO-ECC, souligne ce journal, certains observateurs électoraux ont été expulsés de bureaux de vote et une religieuse observatrice tabassée dans le Sankuru. Par ailleurs, indique EcoNews, au moins 302 rapports ont été reçus par la MOE CENCO-ECC à travers le pays.
AfricaNews reste sur la même voie. Cet hebdomadaire cite Didi Manara qui annonce l’idee de la CENI de commencer par les résultats de la présidentielle et que la publication des résultats seront faites bureau de vote par bureau de vote. Au sujet du retard pris dans le déploiement du matériel au point d’étaler le vote sur deux jours, écrit ce tabloïd, Didi Manara a affiché son optimisme : « Ce n’est pas la première fois qu’on vote sur 2 jours en RD-Congo. Cela a été déjà fait en 2012. Il faut féliciter la CENI». Ce dernier, rappelle ce portail, «au moins 70% des électeurs ont déjà voté le mercredi ». Pour sa part, le président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, souligne ce journal, a signifié que « le plus gros nombre de gens a pu voter aujourd’hui, mercredi. Il s’agit de 70% des électeurs qui ont voté ». Et d’ajouter : « ceux qui n’ont pas pu voter, ça sera demain jeudi. C’est une pratique à travers le monde ». Pour lui, pense AfricaNews, «si, pour une raison ou une autre, il neige et, dans notre cas, il pleut, il faut permettre aux gens de participer au vote parce que c’est leur droit le plus légitime ». Bien que sa décision soit critiquée par les parties prenantes au processus électoral, indique cet hebdomadaire, la CENI dit être sur la bonne voie, estimant que c’est une situation qui a été décantée l’essentiel étant que tout RD-Congolais.
Selon la Prospérité, le premier vice-président de la CENI assure que dès l'arrivée des plis, des procès-verbaux, ils devront les confronter avec les résultats qu’ils ont reçus sur le numérique. Ce quotidien rapporte que c'est l'article 47 de la loi électorale qui donne à la CENI la possibilité de publier les résultats, également les résultats sur le numérique. Dans ses autres propos, écrit ce tabloïd, Didi Manara dénonce avec véhémence les attaques de piratage ayant visé le système d'exploitation de la CENI, orchestrées par un réseau mafieux basé en Russie. Pour ce portail, le 1er vice-président de la CENI s'inscrit en faux contre toute organisation de la société civile, des confessions religieuses et bien d'autres organismes qui tenteront de publier les résultats de ces élections. Pour ce faire, ajoute ce journal, il appelle l'Etat à jouer son rôle si cela survenait.
Le Potentiel estime que le temps des sondages fabriqués ou vrais est révolu. En effet, souligne ce quotidien, le vrai sondage a été celui du bulletin placé dans l'urne par chaque électeur congolais. Ce tabloïd rapporte que nombreux étaient ceux qui ont bravé les intempéries, parfois même l'insécurité, et ce, jusqu'à des heures tardives, pour s'acquitter de leur devoir civique. En effet, explique ce portail, malgré certains dysfonctionnements logistiques signalés par endroits, les Congolais ont voté le 20 décembre dernier, pour élire leur nouveau président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux. En effet, regrette ce journal, il y a certains aventuriers politiques sans vergogne qui, pendant que d'autres bureaux votaient encore jeudi, se sont prononcés en indiquant des prétendus résultats collectés à travers le pays et compilés par leurs centrales de surveillance, plaçant très largement en tête un candidat. Selon le Potentiel, c’est une folie claire sans lendemain. Car, ajoute ce quotidien, la mobilisation générale qu'on croit appeler est bel et bien celle déjà démontrée par le peuple aux urnes.
Entre-temps, révèle Congo Nouveau pense qu’à ce moment, c’est la guerre des chiffres entre le président sortant Felix Tshisekedi et l’opposant Moise Katumbi. Depuis hier, rappelle cet hebdomadaire, les Tshisekedistes et Katumbistes ont pris la toile d'assaut pour publier les résultats recueillis auprès de tel ou tel autre bureau de vote. Dans cette bataille des chiffres, note ce tabloïd, que partie tente de placer son candidat au-dessus de l'autre. Ce tabloïd souligne que chaque camp tente de prendre un avantage psychologique sur l'autre en publiant des résultats qui lui sont favorables. Pouvoir organisateur, la CENI, par le biais de sa Rapporteur, Patricia Nseya, a annoncé, la publication, à partir de ce vendredi, des résultats partiels. Il semble que la Mission d’observation des catholique et protestants promet, elle aussi, se livrer au même exercice, indique ce portail. Entre-temps, écrit Congo Nouveau, des observateurs nationaux et internationaux déplorent les conditions dans les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections du 20 décembre.