La société civile de Beni a lancé depuis le jeudi 7 décembre, une série de sensibilisations à la prévention et réduction de la violence en période électorale dans la région de Beni-Butembo et Lubero.
Cette formation concerne les acteurs de la société civile, les leaders communautaires, les jeunes et les femmes…Elle vise à renforcer l’engagement communautaire pour la tenue d’élections pacifiques ainsi que la réduction des tentatives des violences pré et post-électorales.
Ces membres de la société civile, leaders communautaires, jeunes et femmes suivent cette formation pour contribuer, au sein de la société, à la réduction des violences liées aux élections, faire le monitoring et le reporting des incidents liés aux élections.
Ils sont appelés également à surveiller le déroulement des élections et susciter l’adhésion de la population au plaidoyer pour des élections pacifiques, apaisées et inclusives.
L’un des participants et représentant du président de la société civile de la ville de Beni, Guy Boyoma, estime que cet atelier permettra de réduire les incidences déjà observées durant la campagne électorale :
« L’objectif de l’atelier, c’est la conscientisation de la population pendant cette période de campagne électorale qui est caractérisée par certains dérapages comme des attaques personnelles, des injures, des discours de haine. Nous demandons aux leaders communautaires d’encadrer la population et de recadrer le langage des candidats sur le terrain pour préserver la paix ».
Un comportement électoral citoyen
Le chef de bureau de la MONUSCO/Beni, Josiah Obat, recommande aux leaders communautaires et autres membres de la société civile de s’impliquer dans cette sensibilisation pour que les Congolais adoptent, durant ce processus électoral, un comportement citoyen.
« Cette sensibilisation se tient avec l’espoir que dans vos interactions sur la place publique, dans vos quartiers ou dans les réseaux sociaux que vous puissiez jouer votre rôle d’éveiller des consciences et d’éclairer les autres afin de bien comprendre le processus électoral. Ce défi est d’anticiper les éventuels dérapages et savoir comment les limiter dans le but d’améliorer la gouvernance électorale et postélectorale », a poursuivi Josiah Obat.
A la fin de cette formation de trois jours, appuyée par la MONUSCO, les participants seront en mesure de faire le monitoring du processus électoral et contribuer à la réduction des discours de haine.