L’organisation internationale Médecins sans frontières (MSF) a déclaré, samedi 25 novembre, avoir référé 70 cas de blessés par balle à Goma (Nord-Kivu) depuis octobre dernier pour la poursuite de la prise en charge.
MSF évoque cependant, plusieurs défis notamment sécuritaire et d’accessibilité, qui ne rendent pas facile ses interventions dans la zone de Masisi notamment.
Graham Inglis, coordinateur des projets pour MSF à Goma, donne des précisions :
« On essaye, pour l’instant, d’apporter un soutien en urgence en termes de besoins. Nos principes sont : indépendance, impartialité et neutralité. On traite sans tenir compte de l’ethnie, religion, affiliation politique, ni groupe armé. Dès que quelqu’un est blessé ou tombe malade, il devient un patient et on le traite ».
Toutefois, il y a des défis à relever, ajoute Graham Inglis :
« Parfois, on essaye de négocier avec tous les acteurs dans la zone, pour s’assurer qu’ils connaissent MSF, nos activités et qu’on apporte un soutien à la population. Et cela, à n’importe qui. Le 2eme défi, c’est en termes d’accès : l’état de la route surtout entre Sake et Masisi centre, ça se dégrade énormément. Pour l’instant, il n’y a pas de passage pour nos véhicules pour acheminer les intrants et médicaments à Masisi ».
Cet humanitaire rappelle des affrontements réguliers qui empêchent l’accès à MSF, alors qu’il y a des gens malades et des blessés qui manquent des soins.
Il appelle donc tous les acteurs aux conflits armés « à respecter le droit international humanitaire et à protéger leurs véhicules, leur staff, toutes les structures médicales ainsi que les populations civiles ».
L’escalade des violences armées dans le territoire de Masisi accroit l’afflux des déplacés, qui sont aujourd’hui éparpillés à travers tout le territoire. Cette escalade limite l’accès à certains humanitaires pour apporter leur appui aux personnes nécessiteuses dans cette région.