A moins de deux semaines du coup d’envoi de la campagne électorale, à Lubumbashi (Haut-Katanga), les candidats retenus aux différents scrutins se sont déjà jetés dans la bataille.
Leurs sont visibles à plusieurs endroits, et certains ne s’empêchent pas de relayer les messages de campagne sans que les auteurs de la majorité et de l’opposition ne soient inquiétés.
Sur certaines affiches, on peut voir aussi la photo du Président de la République en arrière-plan de celle d'un candidat député national ou provincial.
D’autres candidats font le tour des églises où ils remettent plusieurs objets, tels que les équipements de musique, les chaises, les pagnes et mêmes des enveloppes aux responsables pour la réalisation de tel ou tel autre projet.
Par ailleurs, d’autres candidats distribuent déjà des pagnes portant leurs effigies et même leurs numéros de campagne.
Jusque sur la toile
Dans la périphérie de la ville de Lubumbashi, il y a des candidats qui font le don des semences agricoles, des outils aratoires et autres aux cultivateurs.
Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, ce sont les photos et vidéos de campagne qui sont postées, où d’autres candidats ne s’empêchent pas de solliciter les voix des électeurs promettant mots et merveilles.
Devant ce que d’aucuns qualifient de campagne précoce, la société civile déplore le silence des autorités et mêmes des structures qui sont appelées à réguler ce secteur.
Bertin Tshoz, responsable du groupe thématique Gouvernance sécuritaire et paix et du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga, explique :
« Dans notre première observance c’étaient ceux qui sont au pouvoir (qui ont commencé) et les autres ont suivi. Et ça, nous condamnons avec la dernière énergie et demandons à la CENI de faire de même et voire même d’invalider (les candidats concernés)».