La Référence Plus : « Mardi 24 octobre dans l'Est de la RDC, des combats violents à Kibumba »

Revue de presse kinoise du mercredi 25 octobre 2023.

La plupart des journaux parus ce mercredi à Kinshasa s’intéressent à l’insécurité qui prévaut dans l’Est de la RDC, où rebelles et groupes armés s’affrontent et traquent la population

La Référence Plus signale des affrontements ayant opposé, mardi 24 octobre dans la matinée, les miliciens locaux aux rebelles du M23 à Kibumba, cité du territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Selon ce quotidien, les sources de la société civile locale et celles de l'armée congolaise parlent d'une « attaque des terroristes M23/RDF » contre les positions des FARDC. Mais les sources du M23 disent, quant à elles, avoir réagi à une attaque de la coalition gouvernementale, indique ce tabloïd. Les combats très violents ont commencé autour de 4 heures du matin, heure locale. Après une petite accalmie entre 7 heures et 10h30', note ce portail, ils ont encore repris dans la zone située entre Buhumba et Kibati. Certaines sources de la société civile, souligne ce journal, parlent des combats entre les groupes armés locaux et les rebelles du M24, après que les rebelles du M23 voulaient déborder en passant par un lieu appelé "Kanyabuki", près de Kanyamahoro pour aller sortir vers Rusayu, au pied du mont Nyiragongo. Pour La Référence Plus, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, affirme que les rebelles ont largué plusieurs projectiles sur les positions de l'armée dans la zone. L’armée nationale a dû alors répondre à cette attaque pour barrer la route à l'ennemi et protéger la population locale, précise-t-il dans les colonnes de ce quotidien.

L’Avenir sur le même chapitre et cite le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya qui affirme qu’une colonne de troupes RDF (Rwandan Defence Force) en provenance du Rwanda avait été repérée se déplaçant en direction du Parc national des Virunga, passant par l'axe Kibumba-Rugari. Ces militaires rwandais coalisés aux rebelles M23, fait savoir Muyaya dans les colonnes de ce quotidien, ont commis des « massacres en série » dans les villages Ruzenze, Bishishe et Marangara. Selon des sources sur place, écrit ce tabloïd, « une trentaine des personnes seraient tuées et des maisons incendiées lors d'une attaque menée par les rebelles du M23 dans le groupement de Tongo dans la nuit de dimanche à lundi. Sur l'axe routier Kiwanja-Ishasha, indique ce portail, au moins six membres d'une même famille ont été tués par un obus largué, apparemment par les éléments du M23 lors des affrontements ». Ce journal souligne que ces événements ont exacerbé les tensions entre la RDC et le Rwanda et les autorités rwandaises qualifiant les actions le long de la frontière de "provocation". Elles ont annoncé leur intention de maintenir des mécanismes de défense et de prévention pour garantir la sécurité des citoyens rwandais, ajoute l’Avenir. Alors, « le Rwanda serait-il prêt pour un combat sans masque contre la RDC, s'interroge ce quotidien.

Face à cette situation désastreuse des populations de la partie Est du pays, la Prospérité cite le professeur en droit Raphaël Nyabirungu qui interpelle les députés de cette partie du pays. Ce juriste de renom, rapporte ce quotidien, recommande à ces élus de « revenir à leurs promesses et de montrer à leurs électeurs qu’il s’agit des promesses faites de bonne foi et qu’ils ont la volonté politique de les tenir, grâce à l’Institution à laquelle ils appartiennent et à leur capacité de disposer du micro du Palais du peuple pour tenir la Nation informée des préoccupations du peuple. Selon ce tabloïd, Raphael Nyabirungu encourage les élus de l’Est du pays à aller voir le Chef de l’Etat pour lui décrire l’état d’esprit de leurs électeurs afin de renforcer sa vision pour un Etat unis, pacifique, juste et prospère, un Etat impossible à construire sans la prise en compte de la population, partie intégrante de la Nation congolaise, et fière de l’être’’. Ce portail précise que ce professeur émérite de droit lance ses appels dans sa lettre ouverte, reprise dans le journal la Prospérité.

Dans une déclaration faite, rappelle Forum des As, Nouvel Elan/Beni condamne la dernière attaque des ADF ayant fait 25 morts. Pour ce quotidien, le parti d’Adolphe Muzito déplore ce massacre et condamne avec véhémence le silence coupable et complice de la communauté internationale. Afin de barrer la route aux ennemis du pays, indique ce tabloïd, Nouvel Élan/Beni invite tous les Congolais à l’unité et à la solidarité nationale. En outre, fait savoir ce portail, ce parti recommande que soit observé à l’échelle nationale un deuil en mémoire de nos compatriotes tombés et en communion avec toute la communauté de Beni. Ce journal signale que Nouvel Élan/Beni réitère son attachement à la proposition de son candidat président de la République, Adolphe Muzito, qui vise à : ériger un mur de séparation entre la RDC et ses voisins agresseurs, augmenter le budget alloué à la défense nationale.

Après la reprise des combats entre les miliciens locaux et les rebelles du M23, Congo Nouveau, de son coté, remet en question les efforts diplomatiques et politiques déployés depuis plus d'une année pour une résolution pacifique du conflit. Mardi 24 octobre, rappelle cet hebdomadaire, les FARDC ont alerté, dans un communiqué signé par le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte- parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, sur « la violation flagrante du cessez-le-feu » par les rebelles du M23. Les rebelles du M23 ont attaqué une des positions de l'armée congolaise se trouvant au versant Ouest du volcan Nyiragongo, en profondeur du parc national des Virunga. Pour l'armée congolaise, citée par ce tabloïd, cette attaque est une « provocation » de plus de la part de ces rebelles. L'armée a assuré avoir pris des dispositions pour répondre à toutes les éventualités. Elle accuse également cette rébellion d'avoir tué un militaire de la force régionale, précise ce portail. Depuis quelques jours, poursuit ce journal, les rebelles du M23 essaient de reprendre des villages et localités jadis sous leur contrôle, passés entre les mains des groupes d'auto-défense dits Wazalendo.