Le bourgmestre de la commune rurale de Mangina dans le territoire de Beni, Rocky Muvunga, lance un ultimatum de deux semaines aux responsables des maisons de tolérance pour libérer les filles qu’elles hébergent. Dans une communication faite à la presse mercredi 4 octobre, il indique que ces filles, dont la majorité sont mineures, mènent une vie difficile.
« A Mangina, les maisons de tolérance pullulent de partout. Et celles qui sont dans ces maisons de tolérances se sont des filles d’autrui, recrutées par-ci par-là. Ces responsables recrutent les filles d’autrui pour venir les exploiter sexuellement", affirme Rocky Muvunga.
Il dit avoir été lui-même sur terrain, dans le cadre de l’opération « Nettoyer Mangina », et vu des choses incroyables :
"Je suis allé boucler. Moi-même, j’ai dirigé l’opération dans deux quartiers généraux qu’on appelle 'QG'. J’ai pleuré ! J’ai trouvé des jeunes filles en train de passer leurs nuits sur des bâches, il n’y a même pas de matelas dans des chambrettes inconservables".
C’est pourquoi, il a donné deux semaines à tous les responsables de ces maisons de tolérance.
"Ces responsables-là doivent libérer ces filles. Alors lorsque l’échéance pourra exprimer, ma force c’est la loi. Si ces responsables ne renvoient pas ces filles dans leurs familles respectives' et les filles et les responsables, tous seront au cachot", avertit le bourgmestre.
Il conseille aux tenanciers de ces boites de "faire autre commerce que celui de sexe, surtout pas des enfants d’autrui ».