Le médecin chef de la zone de santé de la plaine de la Ruzizi, Dr Alexis Kashobwe, a plaidé, mercredi 27 septembre, pour des projets d’adduction d’eau potable dans cette région. Selon lui, cette adduction va permettre de résoudre le problème de la faible accessibilité de la population à l’eau potable.
Cette autorité sanitaire a présenté ce plaidoyer lors de la mission d’une délégation d’ONG humanitaires, conduite par les organisations AFPDE et Action MEDEOR dans la cité de Sange, dans le territoire d’Uvira.
La difficulté d’accès à l’eau potable est permanente dans les cités à forte densité de population comme Kiliba, Sange, Luberizi, Bwegera, Luvungi, Katogota et Kamanyola dans le Walungu au nord d’Uvira.
Selon le médecin chef de la zone de santé de la Ruzizi, Dr Alexis Kashobwe, 80 % de nouveaux cas de choléra signalés dans la cité de Sange proviennent du poste de rassemblement des demandeurs d’asile burundais de sange.
Ce site concentre près six mille personnes, en majorité des femmes et des enfants. Le gestionnaire de ce site affirme que deux décès sur près d’une centaine de malades de cholera y ont été enregistrés depuis le mois d’avril dernier.
Depuis 20 ans, le cholera évolue de manière endémo-épidémique dans toute la plaine de la Ruzizi. Chaque année, il y a au moins une épidémie, rappelle le médecin chef de cette zone de santé.
Faute d’accès à l’eau potable, les habitants des villages Kigurwe, Ndunda, Rusabagi et Kiliba ONDS consomment l’eau des rivières Shange, Kiliba, Ruzizi et autres.
Dr Alexis Kashobwe note aussi qu’il faudrait renouveler les infrastructures d’adduction d’eau qui ne répondent plus au besoin, faute d’entretien au fil des années. Ces infrastructures datent de la fin des années 80. Elles avaient été mises en place par l’ONG Solidarité paysanne.
