Les participants à la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri sont, à majorité, favorables à la levée de cette mesure d’exception. Cette table ronde s’est clôturée ce mercredi 16 août au Palais du peuple à Kinshasa dans une ambiance mouvementée.
« L’analyse finale, ce que la grande partie des participants se sont manifestés pour la levée de l’état de siège. Les participants ont vidé les salles abritant les thématiques du maintien et de la requalification de l’état de siège pour gonfler la thématique de la levée de l’état de siège. Nous avions commencé avec 80 participants. Nous avons terminé avec 196 participants. Et 195 participants ont voté pour la levée de l’état de siège », a expliqué le président de la commission Levée de l’état de siège, le député national Fabrice Adenonga, élu de Djugu.
Pour lui, l’option idéale est la levée de l’état de siège :
« Au finish, il y a deux options qui restent sur la table : la levée de l’état de siège qui est majoritaire et le maintien de l’état de siège qui est minoritaire. Nous n’étions que des serviteurs pour éclairer la lanterne du Président de la République pour qu’il sache ce que pense la population de l’Est sur l’état de siège ».
Eclairer la lanterne du Président
Dans son discours à la clôture de ce forume, le Premier ministre Jean-Michel Sama, représentant le Chef de l’Etat, s’est félicité des propositions issues de différentes commissions pour éclairer la lanterne de Felix-Antoine Tshisekedi. Celui-ci va lever l’option du maintien, de la levée ou de la requalification de l’état de siège.
Par ailleurs, juste après la clôture, on a pu observer dans la salle deux tendances qui se sont dégagées. La première est celle de quelques personnes qui ont brandi des papiers sur lesquels on pouvait lire : maintien. Cependant, une clameur exigeant la prononciation immédiate de la levée s’est fait entendre dans la salle juste après le discours du Premier ministre.
Durant trois jours, soit du 14 au 16 août, les participants venus de différentes institutions, des provinces du pays, les autorités de deux provinces sous état de siège, les députés provinciaux et les forces vives de la République, ont analysé, à travers trois commissions, les options relatives à la levée, à la requalification ou au maintien de l’état de siège.
Dans chacune de ces commissions, plusieurs recommandations ont été formulées et coulées sous forme d’un rapport destiné au Président de la République.