Plus de 7 850 déplacés du site de Lala, territoire de Djugu (Ituri) vivent difficilement, un mois après l’attaque de la milice CODECO. Selon des sources locales, les survivants de cette attaque manquent de tout, surtout des vivres, ce qui les expose à diverses maladies.
Le site de déplacés de Lala compte 1 840 petites maisons, construites en terre, couvertes des pailles et disposées de façon désordonnée.
Elles sont placées les unes derrière les autres, séparées par d’étroites voies.
De nombreux déplacés passent même la nuit à la belle étoile alors d’autres dans des familles d’accueil qui, elles aussi, n’ont pas de moyens de subsistance.
L’endroit est peu rassurant pour y vivre mais les déplacés disent manquer d’alternative.
Cependant, certains dont des proches ont été enterrés dans une fosse commune à l’entrée du site ont perdu le courage d’y rester.
Le président du site de Lala déclare que la vie devient très difficile : pas de nourriture, ni de soins médicaux.
Les installations hygiéniques ne sont pas confortables, et de nombreux parents s’interrogent sur l’avenir de leurs enfants.
« Les enfants ne sont pas bien nourris. Beaucoup sont devenus orphelins à la suite de ce massacre », a déploré une déplacée.
Les représentant des trois sites des déplacés de Bule et des leaders communautaires demandent aux autorités de plaider auprès des humanitaires pour leur venir en aide.
Ils souhaitent que la MONUSCO et le Gouvernement renforcent la sécurité de leurs villages d’origine, afin qu’ils y retournent exercer les activités champêtres.
Le 12 juin dernier, le site des déplacés de Lala avaient été attaqué par des miliciens de la CODECO.
Quarante-six personnes avaient été tuées à cette occasion.
