La Commission d’enquête du gouvernement a décidé, jeudi 13 juillet, d’associer les services étrangers pour élucider le meurtre du député national Chérubin Okende.
L’illustre disparu a été retrouvé mort à bord de sa Jeep sur l’avenue Poids-Lourds, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
Le gouvernement a pris cette décision à l’issue d’une réunion de sécurité présidée par le Premier ministre, Sama Lukonde.
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, une enquête préliminaire a déjà commencé au niveau de la police nationale.
« Nous avons convenu que nous allons associer à cette enquête des services étrangers des pays amis pour qu’en toute transparence et très rapidement, nous puissions faire la lumière sur ce crime odieux qui arrive dans un contexte où nous étions déjà sous vigilance », a-t-il expliqué.
Il a indiqué que la police nationale annoncera des mesures pour renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens.
« Il est hors de question de plonger la ville de Kinshasa dans une quelconque forme de psychose, alors que nous sommes à la veille d’un événement attendu mondialement, à savoir les Jeux de la Francophonie. Nous avons aux élections en fin d’année. Nous tenons donc à ces engagements et nous allons travailler pour nous assurer que la sécurité est tenue à Kinshasa comme dans tout le pays », a promis Patrick Muyaya.
Le porte-parole du gouvernement a ainsi recommandé aux acteurs politiques d’attendre les résultats d’enquête :
« On peut diverger sur le plan de la politique, mais ici, il s’agit d’une vie humaine. C’est aussi le lieu d’interpeller les uns et les autres que ce n’est pas le moment de venir vouloir faire de spéculations. C’est un homme politique, évidemment qui est décédé. Il y aura évidemment des implications politiques, on le comprend ».
Il fait remarquer que se positionner, faire des déclarations, alors qu’il y a une enquête qui a commencé au niveau de la police n’est pas prudent.
« Peut-être faudrait-il attendre la fin de l’enquête pour aller dans ces différentes conclusions. Nous, nous sommes Gouvernement. Nous allons travailler à rassurer nos populations sur les mesures que nous prenons pour les sécuriser. Les autres font la politique, mais nous, nous veillons sur le pays », conclut Patrick Muyaya.