Les habitants du quartier Congo ya Sika de la cité frontalière de Kasindi-Lubirigha, à 85 kilomètres de Beni (Nord-Kivu), manquent d’eau potable depuis plusieurs semaines. La quantité produite par le seul puits de forage ne suffit pas à desservir cette contrée confrontée à une forte pression démographique. Du coup, la population est exposée aux maladies d’origine hydrique dans la région.
Elle lance un cri d’alarme aux autorités afin qu’elles mettent fin à ce calvaire.
La quasi-totalité du quartier Congo ya Sika manque d'eau potable. Ce quartier jouxte le parc national des Virunga. Il ne dispose que d'un seul puits de forage ; mais à cause d'une forte densité de la population, cet unique puits ne répond pas aux besoins des habitants.
Pour faire face à cette situation, une partie de la population recourt aux vendeurs d’eau potable qui viennent du quartier Mwangaza au nord de la cité.
Une autre, plus importante, utilise les eaux de ruissellement pour des travaux ménagers ; d'autres s'en servent même pour étancher leur soif.
Anita Nziavake, femme de ménage, déplore cette situation:
« L’eau c’est un problème chez nous. Trouver l’eau potable c’est un calvaire. Nous buvons l’eau impropre pour la santé, l’eau de ruissellement. l'ONG Medair nous avait donné un puits d’eau potable. Mais cette eau ne nous suffit pas, c’est d’une petite quantité vu la croissance démographique du milieu. Cette eau est insuffisante. Plusieurs sont victimes des cas des maladies hydriques ici chez nous car nous n’avons pas d’eau potable ».
Selon cette femme ménagère, les autorités sanitaires demandent de s’abstenir de boire n’importe quelle eau alors que la population n’a pas d’eau potable.
Les autorités locales affirment avoir fait le plaidoyer auprès de la hiérarchie ainsi que des organisations humanitaires qui œuvrent dans le domaine de l’eau, hygiène et assainissement.
Ce plaidoyer est reste vain à ce jour, indiquent-elles.