Revue de presse du jeudi 22 juin 2023
La coopération Chine-RDC et les discordances au sein de l’opposition au sujet des élections 2023 sont à la Une des journaux parus jeudi 22 juin à Kinshasa.
Au cours de sa première sortie médiatique, mercredi 21 juin à Kinshasa, le nouvel ambassadeur chinois en RDC, Zhao Bin, a reconnu, parlant du contrat chinois, qu’il était tout à fait normal que l’exécution du contrat, qu’intervienne un différend. « Mais, il s’agit d’un différend entre frères qui ont un même objectif de faire bénéficier de la coopération au peuple chinois et congolais », écrit L’Avenir, citant le diplomate chinois.
Ce dernier se dit convaincu qu’à la lumière de l’esprit d’amitié, de pragmatisme et d’équité, l’on arrivera à trouver un dénouement heureux de ce différend et ça va être l’une de ses priorités. « Je veux accompagner la discussion en cours entre les autorités congolaises et les entreprises chinoises, pour trouver une bonne méthodologie au règlement de cette question », promet-il.
Selon La Prospérité, ce dernier établit, en effet, un lien très étroit entre ses nouvelles fonctions et la nécessité d’assurer la mise en œuvre de tous les axes contenus dans la Déclaration conjointe RDC-Chine publiée, en marge de cette visite ayant permis de hisser les relations bilatérales au niveau stratégique et global.
Bien d’autres projets figurent aux premières loges de ses priorités, poursuit le journal :
« La finalisation des travaux de réalisation du Transformateur de Kinsuka, l’investissement dans la formation et l’instruction à tous les niveaux, y compris dans le secteur sécuritaire (30 experts militaires sont aujourd’hui à Kitona), plus de 200 opportunités de formation sont en gestation, des expositions ainsi que tant d’autres rencontres prévues en Chine et, même sur place, en RD. Congo… »
Opposition divisée
Au chapitre des élections 2023, Le Potentiel constate que le quatuor de l’opposition se construit une tour de Babel.
« Deux répliques assassines des leaders de l'opposition à leur homologue, Martin Fayulu, aussitôt après son refus de participer aux élections de décembre 2023, font craindre la dislocation de l'opposition à la veille de la convocation de l'électorat par la CENI », estime le tabloïd, citant d’aborde la réaction « de Matata Ponyo : " Ça n'engage que Mr Fayulu. Le LGD reste dans le processus électoral " ; la seconde vient d'Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi : " Si Martin Fayulu opte pour le boycott, le parti de Moïse Katumbi et ses alliés présenteront des listes à tous les niveaux " ».
Le quatuor de l'opposition crée ainsi les fissures de son propre édifice, avant même la tenue du scrutin de décembre 2023.
Une telle opposition, qui ne parle plus le même langage, payera cash la facture de ses propres turpitudes et laissera la voie libre au président Tshisekedi de briguer haut-la-main son second mandat à la tête de la République, prévient le quotidien, qui se demande le type de message que Fayulu, Sesanga, Katumbi et Matata vont envoyer à la base lors de leur rassemblement populaire de ce dimanche 25 juin à Kinshasa.
Pendant ce temps, le quotidien Forum des As parle du compte à rebours qui a déjà commencé, mais aussi sans vraiment commencer. A six mois des élections quasi générales, le pays est, certes, à l’avant-veille et même quasiment à la juste veille des élections. Mais, dans les faits, l’environnement général continue à se détériorer. La tension sur fond de méfiance absolue entre acteurs politiques va crescendo.