Le manque d’urbanisation de certaines communes de la ville de Bukavu (Sud-Kivu), accroit le risque d’incendie, estime le bourgmestre de la commune d’Ibanda.
Plus de mille maisons ont pris feu dans trois incendies distincts en l'espace de deux semaines entre les mois de mai et juin 2023, dans cette ville.
D'importants dégâts matériels ont été enregistrés, faisant des milliers de sans-abris, qui s'ajoutent sur les victimes d’incendies des années précédentes.
Une situation récurrente, causée par la mauvaise urbanisation de la ville de Bukavu, rapportent plusieurs sources sur place.
Pour le bourgmestre d’Ibanda, Jean Baleke, le manque d’urbanisation dans sa municipalité aggrave d’une part le risque d’incendie, vu que les habitations sont collées les unes aux autres. Le feu se propage ainsi vite en cas d’incendie. D’autres part, l’absence des rues entre les maisons ne favorise presque pas, notamment, l’accessibilité des secours pendant ces incendies.
« Pour pouvoir lutter contre les incendies de manière durable, il faut respecter l’urbanisation. Le problème que nous avons à Bukavu c’est que les maisons sont collées sur elles-mêmes. D’une maison à l’autre, il n’y a pas de passage, et quand cette maison brule, l’autre maison voisine doit nécessairement bruler », a déclaré Jean Baleke.
Cette situation présage la disparition de ville de Bukavu si rien n'est fait, soutient la député Olive Mudekereza.
« Il faut l’aménagement du territoire, il faut de nouvelles méthodes d’urbanisation de nos villes, la ville de Bukavu risque de disparaitre » s’est-il indigné.
Et d’ajouter :
« les incendies n’épargnent personne. La ville de Bukavu risque de disparaitre soit par des incendies, soit par des érosions soit par des éboulements de terre ».
Entre mai dernier et juin courant, une centaine de maisons ont été calcinées à Cimpunda à Kadutu, près de mille maisons brulées sur l’avenue Camp Zaire, et une vingtaine de maisons parties en fumée à Irambo et sur l’avenue Kibombo.