RDC : les Etats-Unis, l’UE et 15 autres pays appellent les dirigeants politiques de veiller à ce que le processus électoral soit pacifique

L’Union européenne, les Etats-Unis et quinze autres pays recommandent à tous les dirigeants politiques, qu'ils soient dans l'opposition ou alignés sur la majorité au pouvoir, de veiller à ce que ce processus électoral soit pacifique et de rejeter toute incitation à la violence pendant la campagne électorale. C’est ce qu’indique une déclaration de ces pays rendue publique ce vendredi 2 juin à Kinshasa.

« Nous appelons également au respect des droits démocratiques fondamentaux et à l'égalité des chances pour tous les candidats. Nous condamnons les efforts visant à diviser la population sur la base de l'appartenance ethnique, de la langue, de la région ou de l'origine, et nous appelons les parties prenantes à promouvoir l'inclusion plutôt que la division et à condamner la diffusion de discours de haine », rappelle le communiqué.

Les Etats-Unis, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque et de la Délégation de l’Union européenne notent que la tenue d'élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes, conformément à la constitution et à la loi électorale de la RDC est un élément clé dans l’exercice de la démocratie en RDC.

Renforcer la confiance entre parties prenantes

 

Ces pays recommandent « vivement à la CENI de s'engager avec un maximum de transparence et de réactivité, en dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts ».

Ils encouragent la tenue de cadres de concertation de la CENI avec la société civile et les partis politiques:

« Nous prenons note du nettoyage interne du fichier électoral par la CENI et de l'audit qui s'en est suivi. Cependant, nous constatons les préoccupations que la mise en œuvre de l'audit n'a pas favorisé la perception par le public d'un contrôle indépendant et transparent, manquant ainsi une occasion importante de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes ».

Les pays signataires de cette déclaration prennent acte des efforts soutenus que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a consacrés pour mettre en œuvre ce processus.

Ils prennent aussi note des préoccupations soulevées concernant les insuffisances techniques, les incidents de corruption de fonctionnaires et le détournement de matériel électoral, ainsi que des mesures prises par la CENI et les autorités pour y répondre.

Garantir la liberté

« La liberté d'expression, de la presse, de réunion, d'association et de mouvement sont des éléments essentiels d'un processus libre, équitable et pacifique, tout comme l'État de droit », rappellent les pays signataires.

Ils réitèrent, dans cette déclaration, les préoccupations concernant l'usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires.

« Nous prenons note de l’annonce d’enquêtes, et nous les encourageons, sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité lors des manifestations. Les forces de sécurité doivent respecter les droits des citoyens qui sont inscrits dans la constitution », notent-ils dans la déclaration.

Ces partenaires de la RDC réitèrent tout de même leur volonté d'accompagner la République démocratique du Congo et la population congolaise sur la voie d'élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023.

« Nous encourageons un processus qui réponde aux aspirations des Congolais, et qui inclue notamment toute la diversité de cette nation », concluent-ils.

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