« L’intensification des pluies qui accompagnent le réchauffement du climat est l’une des raisons notamment du drame survenu à Kalehe », a estimé, mardi 23 mai, le climatologue Jean-Pascal Van Ypersele.
Dans une interview exclusive à Radio Okapi, ce professeur de climatologie et de sciences du développement durable à l’Université Catholique de Louvain(Belgique) a expliqué le processus naturel qui a conduit en partie aux inondations de Kalehe.
« Le réchauffement du climat provoque une évaporation de l’eau à la surface de la terre qui est plus importante. Cette vapeur d’eau qui est présente dans l’atmosphère en plus grande quantité à cause du réchauffement du climat et bien quand elle se condense, quand elle devient la pluie, elle devient une pluie plus abondante puisqu’il y a plus de vapeurs d’eau disponibles pour fournir ces pluies plus intenses qui peuvent provoquer alors les catastrophes que l’on a vues surtout quand elles arrivent sur un terrain qui n’est pas très stable, des constructions qui n’ont pas de fondations assez solides et donc ça provoque alors des glissements de terrain, des inondations qui ont les conséquences catastrophiques. Parce que s’il y avait des constructions qui étaient plus solides, on aurait eu moins de dégâts aussi », a-t-il expliqué.
En séjour à Kinshasa, Jean-Pascal Van Ypersele propose de faire les constructions ayant des fondations assez solides et aux endroits propices afin de réduire ce genre des catastrophes :
« Il faut travailler sur l’augmentation de la résilience, prendre des mesures d’adaptation, il faut réfléchir à la manière dont le territoire est utilisé, il faut essayer d’avoir des bâtiments, des infrastructures qui sont plus solides, qui sont plus résilientes par rapport à ce choc climatique ».
Jean-Pascal Van Ypersele s'entretient avec Grace Amzati: /sites/default/files/2023-05/interview_avec_jean_pascal_van_ypersele_web.mp3
Le drame de Kalehe a causé la mort de plus 400 personnes et la disparition de 5 000 autres.