Cinq nouveaux corps sans vie ont été sortis des décombres, lundi 15 mai à Nyamukubi, dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu) après les inondations y survenues il y a un peu plus d’une semaine.
Des recherches se poursuivent pour retrouver les victimes dans plusieurs villages touchés par cette catastrophe.
La Croix-Rouge, des volontaires ainsi que certains membres de familles des disparus, s’activent sans relâche pour retrouver d’autres corps des victimes.
Pendant ce temps, les sinistrés de cette catastrophe vivent dans des conditions humanitaires difficiles à Bushushu et Nyamukubi. Ils font face à plusieurs défis pour tenir le coup, a constaté lundi un reporter de Radio Okapi.
Plusieurs organisations de la communauté humanitaire sont présentes sur terrain.
Les agences des nations unies comme OCHA, HCR, UNICEF, OMS et d’autres organisations humanitaires travaillent jour et nuit en faveur des survivants. Leur aide porte sur les questions de santé ainsi que des abris provisoires.
Mais, le principal défi aujourd’hui, c’est la route nationale numéro 2(RN2) qui traverse le territoire de Kalehe entre Bukavu et Goma.
Ce tronçon est totalement délabré.
Lors de la catastrophe, les collines de Bushushu ont déversé les mottes de terre sur la chaussée entre Bushushu et Nyamukubi, empêchant tout passage même par les piétons.
Pourtant, si cette route est ouverte à la circulation, les personnes peuvent faire mouvement vers d’autres localités et trouver refuge dans les familles d’accueil ; mais cela va aussi faciliter le mouvement des humanitaires qui peuvent secourir les sinistrés
Un autre défi, c’est la délocalisation des sinistrés pour qu’ils ne soient plus exposer au danger d’autres inondations dans l’avenir.
Pendant que ces survivants rodent tout autour du lieu du drame, cela pose un problème sanitaire.
Plusieurs observateurs craignent l’apparition des maladies de masse si l’on n’y prend garde.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) et ses équipes d'urgence ont fourni, samedi 13 mai, 7 tonnes d'intrants médicaux dont des kits de traumatologie et des kits contre le choléra ainsi qu’une assistance psychosociale vitale aux communautés dévastées par les inondations qui ont fait plus de 420 morts.