La situation sécuritaire s’est détériorée depuis deux semaines dans le territoire de Djugu et Mahagi, dans la province de l’Ituri, avec comme conséquences des tueries des civils, la destruction des maisons et le déplacement massif de la population. Une situation causée par les attaques des groupes armés actifs dans cette région.
Le dernier cas alarmant est celui de 17 personnes prises en otages et exécutées le samedi dernier, à Bambu. Leurs corps ont été brulés pour effacer les traces. Ces trois derniers mois, environ 330 personnes ont déjà été tuées par différents groupes armés dans les territoires de Djugu et de Mahagi, selon le président de l’assemblée provinciale de l’Ituri, Siméon Banga.
On déplore également la fermeture de plusieurs établissements scolaires. Ce qui fait que plus de dix-huit mille élèves ne vont plus à l’école depuis le mois de janvier de l’année en cours.
Pendant ce temps, le vice-ministre de la Défense Samy Adubango séjourne à Bunia depuis mardi pour tenter de trouver une solution pacifique à cette situation.
Question :
-Quelle lecture faire du regain de tension dans cette partie du pays ?
Invités :
-Tibasima Mbogemu John, ancien 2ème vice-président du Sénat. Actuellement, il est Sénateur élu de la province du l’Ituri.
-Bienvenu UKEC, membre de la société civile, il est secrétaire exécutif de l'ONG Justice-Plus.
-Chober Agenonga, professeur de l’Université de Kisangani et l’Université catholique du Congo. Spécialiste dans le domaine des études de sécurité, de géopolitique et de sociologie militaire. Il est aussi chercheur principal pour les Uélés au sein d'Ebuteli et du Groupe d’études sur le Congo (GEC).
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