Depuis le 7 mars, Médecins sans frontières (MSF) dit avoir enregistré en moyenne 90 nouveaux cas de choléra chaque jour dans le centre de traitement aménagé à Bulengo, au Nord-Kivu. Cette organisation alerte ainsi, sur son compte Twitter sur l’augmentation des cas suspects de cholera dans le site des déplacés de Bulengo situé à l’ouest de la ville de Goma.
Au moins 4000 personnes utilisent une seule latrine dans ce site, déplore MSF qui appelle d’autres acteurs humanitaires à intervenir d’urgence pour assurer aux personnes déplacées des conditions de vie dignes.
D’après MSF, au moins 1000 personnes ont été soignées en 10 jours seulement dans cette région qui compte environ 100 000 personnes qui y ont trouvé refuge à la suite des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
L’insuffisance de latrines et d’eau potable dans les camps des déplacés contribue à cette flambée des cas. MSF indique que, jusque-là, il fournit deux cent mille litres d’eau potable par jour, en plus de deux cents latrines déjà construites tandis que deux cents autres sont encore en chantier.
Cela reste largement insuffisant pour répondre aux normes hygiéniques de base.
« Actuellement une latrine est utilisée par plus de 4000 personnes », déplore cette organisation humanitaire.
MSF estime qu’il est urgent que d’autres acteurs humanitaires se mobilisent pour augmenter le nombre d’infrastructures sanitaires et la quantité d’eau disponible à Bulengo et assurer aux personnes déplacées des conditions de vie dignes.
Pour sa part, le médecin chef de zone de santé de Goma indique que des mesures ont été prises notamment l’installation de centres de traitement du cholera appuyés par MSF à Bulengo et à Buhimba. La responsable de la zone de santé est en pourparlers avec les humanitaires pour renforcer l’accès à l’eau potable et aux toilettes dans les camps des déplacés, précise-t-elle.
D’autres mesures concernant la surveillance et le quadrillage sont également mises sur pied.