Des cas de tuberculose sont signalés dans la prison centrale de Kenge (Kwango). Si certains détenus non encore examinés en présentent des symptômes, d’autres déjà dépistés sont déjà placés sous traitement par l'équipe de la coordination lèpre et tuberculose. Le cadre de concertation provincial de la société civile a appelé vendredi 3 mars à l’intervention des autorités compétentes.
Après son monitoring mardi dernier à la prison centrale de Kenge pour palper les réalités, le cadre de concertation provincial de la société civile du Kwango déclare que la situation humanitaire des détenus est inquiétante.
Lucien Lufutu, son président, signale l’existence des cas de tuberculose parmi les détenus. Il rapporte que déjà cinq parmi eux sont placés sous traitement antituberculeux et d’autres présentent des signes cliniques de cette maladie.
Lucien Lufutu en appelle à l’attention particulière des autorités attitrées.
« Les détenus de cette prison sont tous dans des conditions (qui les exposent) à des épidémies. En ce moment, il y a une suspicion de la tuberculose. Il y a cinq cas, des malades. Donc, des détenus qui sont soumis sous antituberculeux et il y a plus de cinq détenus qui toussent, et qui ont des amaigrissements ».
Il rappelle que, lundi dernier, une l’équipe de la coordination lèpre et tuberculose était passée dépister les détenus. « Nous attendons les résultats. Mais sinon, la situation des détenus de la prison centrale de Kenge est tellement inquiétante qu’il faut y prêter une attention particulière ».
La prison centrale de Kenge, qui avait été construite en 1935 pour une capacité de 35 détenus, en compte à ce jour 215. Ces derniers vivent dans une grande promiscuité. La société civile du Kwango dénonce aussi la dégradation des bâtiments et des portes vétustes de cette prison.