Les déplacés du Rutshuru, originaires de Bambo, Bishusha et Bukombo, ne retrouvent pas, depuis ces jours-ci, leurs centres d’enrôlement, à Goma (Nord-Kivu). Ils ont exprimé, vendredi 3 février, leur crainte de voir ainsi leur territoire sous-représenté à l’Assemblée nationale.
Les notables de ces entités s’inquiètent du fait que 15 jours après le lancement des opérations dans ce coin du pays, leur population n’arrive pas à se faire enrôler.
« On a organisé des bureaux mais on n’a pas songé aux groupements Bambu, Bukombo, Bishusha et d’autres groupements qui n’ont pas des bureaux ici pendant que la population s’est déplacée vers Goma. Jusque maintenant imaginez-vous nous sommes déjà presque à la moitié de la période de l’enrôlement et ces bureaux n’existent pas », se plaint l’un d’eux, Isaac Kibira.
Il redoute que cette situation puisse réduire le nombre de sièges dans ce territoire du Nord-Kivu :
« Qu’on nous donne ces bureaux pour que les citoyens qui sont ici puissent s’enrôler parce que, si on ne s’enrôle pas, Rutshuru n’aura pas de siège. Et ça sera à la faveur d’autres entités là où les déplacés avaient trouvé refuge ».
Il dit être fatigué de faire la même demande auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ; alors qu’ils ont les mêmes droits que tous les Congolais.
D’après les sources proches de la CENI, celle-ci tiendra compte de tous les déplacés sans distinction, après une évaluation annoncée pour bientôt.