La Tempête des Tropiques : « L’IGF fouine dans le Contrat chinois »

Revue de presse du 21 février 2023

Les journaux parus ce mardi reviennent sur le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) sur le contrat signé entre un consortium des entreprises chinoises et l’Etat congolais.

La Tempête des Tropiques rapporte que l’Inspection générale des finances a, dans ce rapport, dénoncé le caractère déséquilibré du « contrat chinois » signé en 2007 par lequel la partie chinoise s’était engagée, via un Groupement d’Entreprises Chinoises (GEC), à construire 3.500 km de routes, autant de kilomètres de chemins de fer, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé.

Le tout pour une valeur estimée à 6,5 milliards de dollars et en échange de concessions minières en RDC et de prêts à l’État congolais. L’accord a dû être renégocié en 2008, pour offrir des termes plus avantageux à la République Démocratique du Congo, après avoir été dénoncé comme « léonin » par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), détaille le journal.

Après les révélations, par l’IGF Alingete, du caractère léonin du contrat chinois, renseigne AfricaNews, SICOMINES, mise dos au mur, accepte de payer 500 millions USD pour financer les infrastructures. L’IGF exige 1 milliard rien que pour 2023. Les négociations se poursuivent, ajoute le media.

Le contrat conclu entre la RD-Congo et la Chine est, selon Alingete, largement à l’avantage de la partie chinoise. Il s’agit, de son avis, d’«une colonisation économique inacceptable» qu’il faille vite mâter pour rétablir un équilibre entre les intérêts du pays et ceux de la partie chinoise. C’est ainsi qu’Alingete exige USD 20 milliards de la part des entreprises du GEC, fait remarquer AfricaNews.

Pour le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, la stratégie du gouvernement est de regarder partout où il doit glaner des ressources pour faire face au problème des Congolais, indique Le Potentiel.

« Le contrat chinois qui a été signé en 2006  et  qui devait être revisité, c’est un travail  qui  a  commencé. Nous voulons regarder les  intérêts  des Congolais. Aujourd’hui, par rapport aux objectifs  assignés à ce contrat, on n’a pas beaucoup  bénéficié.  C’est ainsi  que  l’IGF  est  allée creuser  avec  des  chiffres… », a expliqué M. Muyaya au cours d’une conférence de presse lundi 20 février.

D’ailleurs, comme le souligne L’Avenir, Patrick Muyaya note qu’il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les Chinois. « Mais nous voulons simplement voir clair, se rassurer que les contrats répondent aux exigences du gouvernement », reprend le quotidien.

Pour sa part, indique Forum des As, Nicolas Kazadi a précisé que ce n’est pas la première fois que l’on manifeste le souhait de regarder ce contrat chinois.

Le ministre des Finances précise, dans les propos repris par le tabloïd : « La Chine reste un partenaire important de la RDC. Nous n’avons pas envie de nous fâcher avec eux mais nous avons le droit de défendre nos intérêts, notre vision, notre stratégie. Nous devons le dire, le contrat chinois aujourd’hui n’est pas à notre avantage. Nous n’avons reçu qu’un peu moins de 1 milliard USD d’investissement ; nous avons exonéré dans beaucoup de charges et taxes mais ils ont généré beaucoup de recettes qui dépassent 10 milliards USD ».