Le tribunal militaire de garnison de Goma a condamné, samedi 11 février, sept soldats des FARDC à la peine de mort, lors d’une audience à Sake, à 27 kms au Sud de la ville de Goma, dans le groupement de Kamuronza, territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Ces militaires sont reconnus coupables pour quatre chefs d’accusation. Il s’agit de meurtre, fuite devant l’ennemi, dissipation des munitions, coups et blessures volontaires.
Parmi les condamnés figurent deux éléments de la garde républicaine basée à Goma et cinq autres soldats de la 21eme brigade venus en renfort de Lubumbashi.
Le président du tribunal militaire de garnison de Goma, le major magistrat Amsini Lazare, prononce la peine de mort contre les sept militaires inculpés tous pour deux infractions : la fuite devant l’ennemi et la dissipation des munitions de guerre pendant que l’un d’eux, le soldat de première classe de l’unité de réaction rapide Ndiwa Maoko, était aussi poursuivi pour les infractions de meurtre, coups et blessures volontaires aggravés ayant entrainé la mort.
Ce soldat commando a été identifié par le tribunal comme l’auteur du meurtre d’une femme enceinte d’environs 35 ans. Ce militaire, pris de colère, avait tiré à bout portant sur la victime, après que celle-ci a refusé de lui donner la somme exigée de dix-mille franc congolais.
Dans sa barbarie, a dit l’auditeur de garnison, le major magistrat Umba, ce militaire a blessé également l’un des enfants de la victime âgé d’environ quinze ans sur le bras gauche, a affirmé l’organe d’accusation s’appuyant sur les témoignages d’un cadre de base à Saké.
Jusqu’à leur condamnation, ces soldats étaient engagés dans les combats contre les rebelles du M23 sur l’axe Saké -Kitchanga, sur le front du village Kingi.
Les détonations d’armes que portaient ces militaires pendant leur fuite de Kingi à Saké, avaient provoqué une vive panique au sein des habitants de Saké et Mubambiro, entrainant par conséquent, un déplacement massif de la population, les uns vers Goma alors que d’autres ont pris la direction de Minova au Sud-Kivu.
La société civile locale, salue la décision du tribunal militaire et affirme qu’un mouvement de retour des populations dans la cité s’observe depuis le jeudi 9 février dernier.