La MONUSCO a facilité le mercredi 18 janvier l'évacuation, par hélicoptères de Beni à Goma, de six personnes blessées lors de l’attaque à la bombe dimanche dernier à Kasindi-Lubiriha dans le territoire de Beni. Parmi ces blessés, qui étaient pris en charge à l’hôpital général de Beni, figurent trois femmes.
Bien que stable, leur état de santé nécessitait cependant une meilleure prise en charge ailleurs. L’un des blessés a eu par exemple ses deux jambes coupées lors de cette attaque.
Le médecin chef de staff de l’hôpital général de Beni, le docteur Jérémie Muhindo, affirmait mardi que son établissement continuait à recevoir d’autres blessés qui étaient pris en charge dans des structures sanitaires de Kasindi. Ce qui déborde la capacité d’accueil de cet établissement hospitalier, le seul dans la ville de Beni capable de recevoir et de traiter des blessés graves. L’évacuation vers Goma de ces six blessés ce mercredi par la MONUSCO est une des réponses à cette « saturation » de cet hôpital.
Mardi 17 janvier, une délégation de la MONUSCO conduite par son chef de bureau intérimaire, Abdourahamane Ganda, s’était rendue à l’hôpital général de référence de Beni. Il s’agissait justement de voir avec les autorités sanitaires le type d’appui supplémentaire que la Mission des Nations unies pouvait apporter pour faire face à cette situation d’urgence.
Déjà le dimanche soir, quelques heures après cet attentat qui a fait 15 morts et plus de 75 blessés [bilan au 18 janvier 2023], la MONUSCO avait dépêché à Kasindi une ambulance médicalisée et une équipe technique de son service anti-Mines (UNMAS). Le lendemain, lundi 16 janvier, deux autres ambulances de la MONUSCO se sont rendues à Kasindi pour aller prêter main forte aux équipes de secours et ramener à Beni les blessés dont l'état de santé nécessitait une évacuation. Les casques bleus de la MONUSCO ont par ailleurs sécurisé ce convoi qui a ramené ces blessés de Kasindi à Paida à l’entrée de Beni.