Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) note avec inquiétude la montée des discours incitatifs à la discrimination et à l’hostilité par des leaders politiques en RDC. Il le fait savoir ce vendredi 13 janvier sur son compte twitter.
« Cette rhétorique inflammatoire, répréhensible par la loi, est de nature à accentuer le sentiment d’exclusion, de discrimination et inciter les populations à l’hostilité et à la violence dans le contexte préélectoral. Ces messages sont attentatoires à la dignité humaine et peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la paix, la sécurité et la cohésion nationale », rappelle le BCNUDH.
Il réitère son appel pressant aux leaders et membres de partis politiques, membres de la société civile, influenceurs et leaders communautaires et religieux à la retenue et à privilégier des discours respectueux de la liberté et de la dignité humaine. Le BCNUDH soutient l’engagement pris par les hautes autorités à prévenir les discours de haine dans la société congolaise.
Il « encourage à l’ouverture systématique d’enquêtes sur ce type d’incidents et à traduire les auteurs, quelque soient leur rang, origine ou affiliation politique ou socioprofessionnelle, devant les institutions compétentes ».
Ce même vendredi, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a condamné les propos « incendiaires et divisionnistes » dont se sont rendus coupables certains membres du gouvernement. Cette ONG de défense des droits de l’homme a demandé au Premier ministre de rappeler à l’ordre tous les membres du gouvernement au respect des règles d’éthique et de déontologie devant caractériser tout ministre dans l’exercice des fonctions publiques.