Le bilan provisoire des affrontements entre les groupes armés Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et Zaïre, dimanche 8 janvier dans les entités Drodro, Largu, Blukwa et Rhoe dans le territoire de Djugu (Ituri), s’alourdit. Il passe de cinq à vingt-trois morts, dont deux miliciens et un militaire des FARDC, plusieurs autres personnes disparues ainsi que des maisons incendiées.
Le bilan pourrait encore s’alourdir, car plusieurs personnes parmi lesquelles les déplacés du site de Rhoe ont quitté les lieux, indiquent des sources locales.
« Aujourd’hui dans le territoire de Djugu, c’est le problème de vengeance qui est en train de prendre de l’ascenseur. D’après les informations à ma possession, on a retrouvé une personne morte, mais on me dit que cette personne-là est de telle communauté que je ne voudrais pas inventer ou dire le nom et que l’autre communauté cherche à venger », explique l’administrateur adjoint du territoire de Djugu, colonel Ruphin Mapela.
Ce dernier salue par ailleurs l’intervention des casques bleus de la MONUSCO et des militaires FARDC de la base de Masumbuko, qui se sont interposés entre les deux camps rivaux pour limiter les dégâts :
«Nous félicitons la force de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) qui, au niveau de Drodro, est en train de chercher à maitriser la situation avec les éléments du 3202 régiment basé Masumbuko, qui sont déjà déployés de gauche à droite, pour qu’on arrive à maitriser la situation. »
Le colonel Mapela appelle les deux parties à l’apaisement et surtout à privilégier la voie pacifique pour résoudre leurs différends. « Les violences ne nous amènerons absolument à rien. Nous devons chercher une paix durable et nous devons chercher à bannir la haine et la vengeance », insiste-t-il.