Les rebelles du M23 ont libéré, mardi 20 décembre, 12 femmes parmi les 30 personnes kidnappées un jour avant à Mulimbi, Mudugudu et Rusekera, dans le territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu). Le fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur à Bambo, Isaac Kibira dit s’inquiéter pour a vie des autres otages restés entre les mains de ces rebelles.
« La population se rendait aux champs étant plus de 50 personnes, elles ont été enlevées par le M23, on les a déshabillées. 30 personnes ont été récupérées par ces éléments, on a relâché hier 12 femmes et aujourd’hui les autres sont toujours là. Alors nous craignons pour leur sécurité et leur vie », a-t-il déclaré.
Ces rebelles ont enlevé ces gens après leur combat contre les groupes armés locaux de cette contrée.
La plupart de kidnappées revenaient des champs pour chercher à manger lorsqu’ils ont été appréhendés.
Une autorité locale de Bambo sollicite l’implication des instances régionales et de la MONUSCO pour que ces habitants soient relâchés des mains du M23 :
« Nous demandons à l’EAC, à la MONUSCO et d’autres organisation de défense de droit de l’Homme de demander au M23 de relâcher ces personnes, elles ne sont pas de combattants, ce sont des civils, qu’ils soient relâchés le plus tôt possible, parce que nous ne voyons pas la raison de leur retenu là-bas alors qu’ils ne sont pas assimilés aux groupes armés ».
Selon Isaac Kibira, le nombre exact de personnes qui restent détenues au campement du M23 n’est pas encore connu du fait que la région est inaccessible à cause des affrontements :
Par ailleurs, une accalmie précaire s’observe ce mercredi dans cette partie de Rutshuru après des affrontements lundi dernier entre le M23 et le Nyatura CMC actifs dans la zone.
La même situation est constatée sur les autres axes, notamment Kibumba et Ngwenda-Kiseguru dans le nord du territoire.