La pluie qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa la nuit de lundi jusqu’ au matin de ce mardi 13 décembre a causé d’énormes dégâts matériels et humains. Au moins 34 personnes sont mortes, des maisons et des routes sont inondées et dégradées. La route nationale numéro 1 qui relie les villes de Kinshasa et Matadi (Kongo-Central) est coupée en deux au niveau du quartier Matadi Kibala dans la commune de Mont-Ngafula.
Jusque ce mardi midi, la commune de Selembao semble être celle qui a subi le plus lourd dégât humain. On y dénombre plus 12 morts, renseigne son bourgmestre. C'est à la suite d’écroulements des murs aux quartiers Kipoy, Mbala, Badiadingi et Cité verte. Et une vingtaine de personnes blessées, dont certaines, en état critique sont internées dans divers centres de santé. Les corps, rassemblés à la maison communale attendaient d'être évacués vers la morgue.
A Mont-Ngafula, le quartier Matadi Kibala enregistre provisoirement 10 morts au quartier Matadi kibala.
A Ngaliema, on compte provisoirement 8 morts au quartier Malueka, vers l’usine de la REGIDESO, après qu’un mur s’est écroulé sur une famille lorsque la pluie s’abattait sur la ville de Kinshasa, rapportent des témoins. La maison était construite sur le lit de la rivière Lukunga, d'après la bourgmestre de la commune de Ngaliema.
Quatre personnes sont mortes à Bandalungwa, une mère et ses 3 enfants, sur l'avenue Bibuanga au quartier Makelele.
A Matadi-Kibala, la route nationale a laissé place à un grand ravin, coupant ainsi le trafic entre non seulement une partie des quartiers de la commune de Mont-Ngafula et le reste de la ville mais aussi entre la province du Kongo-Central et la capitale.
Du coup, plusieurs camions remoques en partance ou en provenance de la ville portuaire de Matadi sont bloqués de part et autre de la route.
Le Directeur général de l’Office des routes, Jeannot Kikangala est arrivé sur le lieu de la catastrophe à Matadi Kibala.
« Ce que nous venons de constater relève de ce qu’on appelle catastrophe naturelle. Il y a des pertes en vie humaines mais nous attendons que les évaluations soient faites avec fiabilité pour donner le bilan avec précision. Concernant la situation de la route, l’évaluation est en train d’être rapidement faite pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Ce sont des travaux de génie civil, on ne sait pas prédire le temps nécessaire pour la réhabilitation de la situation », a-t-il indiqué.
Il assure que les autorités sont mobilisées pour le rétablissement de la situation.