Goma : ouverture d'un atelier de formation sur la lutte contre le discours de haine et la prévention des atrocités de masse


Une trentaine d’acteurs de la société civile de Goma (Nord-Kivu) suivent une formation, depuis lundi 5 décembre, sur les moyens de lutter contre le discours de haine pour prévenir les atrocités des masses.  

Au cours de cet atelier de formation qui va durer deux jours, les participants seront outillés pour maîtriser le système de fonctionnement des réseaux sociaux et transmettre des messages sans discours de haine.
Ils apprendront aussi quelques techniques et méthodes de prévention de conflit au sein des communautés.

La formation est organisée par la Coalition des volontaires pour la paix et le développement (CVPD), conjointement avec Blessed Aid, grâce à l’appui financier de GAAMAC. 

Pour le secrétaire général de CVPD, Arnold Djuma Batundi, l'importance de cet atelier est de prévenir les atrocités de masse.

Selon lui, il existe plusieurs types d’atrocités de masse :

« Quand on parle des atrocités de masse, on peut sous-entendre le génocide, les cas de justice populaire, les violations massives des droits humains, des tueries massives de population ainsi de suite ».

Pour éviter ces atrocités de masse, la manière de communiquer s’avère un facteur important, surtout dans ce contexte de guerre entre l’armée et la rébellion du M 23, affirme  Arnold Djuma Batundi.

« En ces temps de vive tension, nous devons voir comment communiquer. Il faut que notre communication soit positive pour promouvoir la paix. Il ne faut pas que nous puissions diffuser ou divulguer des messages qui créent de tensions au sein de la communauté. Il y a par exemple certaines ethnies qui sont visées parce qu’on pense que ces ethnies-là seraient de connivence avec les M23 et d’autres groupes armés. Alors, nous, nous avons pensé que ça ne serait pas bon de commencer à stigmatiser certaines communautés ou bien certaines personnalités », a conclut le secrétaire général de CVPD.

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