La société civile de Goma (Nord-Kivu) a affirmé, samedi 3 décembre, avoir monitoré environ 33 incidents sécuritaires majeurs à travers cette ville au mois de novembre dernier.
Le président de cette organisation citoyenne, Marion Ngavho Kambale est revenu avec quelques cas de ces incidents :
« Trente-trois incidents majeurs ont été documentés ce mois de novembre 2022 dans la ville de Goma et environs. Nous avons eu 7 cas de tueries et assassinats ciblés, nous avons eu plusieurs attaques physiques et des blessures, 10 corps sans vie retrouvés abandonnés dans la ville de Goma, plusieurs cas des vols diurnes et nocturnes ainsi que plusieurs cas de crépitement des balles la nuit dans les quartiers en commune de Karisimbi ».
Il a expliqué que la population de Goma s’inquiète de l’occupation des entités de Rutshuru par le M23 et la menace de la chute de leur ville, l’insuffisance et la non-assistance aux déplacés de guerre.
Dans ce rapport publié samedi dernier, la société civile de Goma a rappelé que cette situation d’insécurité a un impact négatif sur le plan économique et social dans cette ville.
Le tout est aggravé à la suite de la coupure du trafic routier entre Goma-Bunagana-Ishasha et Butembo.
Marion Ngavho fustige « La montée vertigineuse des prix des produits alimentaires et de première nécessité dans la ville de Goma, la persistance des réseaux des kidnappeurs dans la ville ».
Ce même rapport revient sur les incendies des maisons, les accidents de circulation, les interpellations de présumés collaborateurs du M23, de criminels et autres aspects.
Comme solution, la société civile Goma encourage le gouvernement à combattre les rebelles du M23 afin de récupérer les entités qu’ils occupent dans le territoire de Rutshuru.