La publication du calendrier électoral, samedi 26 novembre à Kinshasa, par la Commission électorale nationale indépendante(CENI), fixant au 20 novembre 2023 les élections présidentielle, législatives et communales, fait la Une des journaux parus ce lundi 28 novembre 2022 à Kinshasa.
EcoNews ouvre le bal en affirmant en sa manchette : « après la publication du calendrier électoral, la CENI en attente de la loi sur la répartition des sièges ». Pour ce bihebdomadaire, avec la publication du calendrier électoral, « c’est un premier pas et non des moindres » qui vient d’être franchi par la CENI. Denis Kadima, son président, s’en félicite, mais reste prudent quant à la poursuite du processus électoral. Car, il y a, selon lui, les quatre contraintes qui restent toujours à surmonter pour éviter tout glissement du cycle électoral, note ce journal.
Toutefois, précise ce tabloïd, Denis Kadima exclut toute hypothèse de glissement. Mais, avant de convoquer le corps électoral, le président de CENI reste en attente de la loi sur la répartition des sièges, sans laquelle la CENI ne saurait évoluer, explique le journal. « Autrement dit, la balle est dans le camp du Parlement », affirme t-il.
Quant au Gouvernement, son porte-parole, Patrick Muyaya, rappelle que l’exécutif central jouera jusqu’au bout sa partition en donnant à la CENI les moyens de sa politique.
«20 décembre 2023, la date à retenir pour l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales. Tenir le délai, consolider la démocratie, publication du calendrier électoral par la CENI. Le Gouvernement fait et fera sa part», a écrit le ministre sur son compte twitter, rapporte Eco News.
En effet, le président de la Centrale électorale, Denis Kadima, a prévenu sur des contraintes, mieux, des défis à relever qui, à défaut, risquent d’influer négativement sur l’exécution du calendrier électoral, renchérit Le Potentiel.
Il s’agit là, en effet, « des contraintes en embuscade » qui portent autant sur le financement du processus tenant compte du respect des délais de décaissement des fonds des opérations que sur la sécurité avec, notamment, l’insécurité dans l’Est et les conflits intercommunautaires à travers la République. « Tout compte fait, la CENI fait ses pas », note ce quotidien. Une pression directe sur tous les autres acteurs engagés de faire les leurs, constate-t-il.
C’est dans ce cadre que très vite le gouvernement via son porte-parole, Patrick Muyaya, a donné de la voix pour rassurer. « Nous travaillons, sous la houlette du président Tshisekedi, pour que notre démocratie soit consolidée. Et pour que, quoi qu’il en soit, qu’il en coûte, nous soyons à mesure de donner au peuple congolais son droit de voter et de choisir ses dirigeants », a-t-il indiqué, rapporte Le Potentiel.
Et Le Journal de signifier que malgré ses contraintes la CENI ne pense pas à un glissement. Le tabloïd rapporte ainsi en Une de sa parution du jour le propos de Denis Kadima : « Je tiens à réaffirmer à cette occasion que le glissement ne fait toujours pas partie de notre vocabulaire ».
Pour L’Avenir, il n’y a donc plus de doute quant à l’organisation des élections en RDC. La CENI a publié le calendrier électoral 2021-2027, avec en pôle position l’organisation des scrutins directs du président de la République, des députés nationaux, des députés provinciaux et des conseillers communaux, le mercredi 20 décembre 2023.
Ce calendrier publié par Denis Kadima est une « véritable leçon de planification et d’organisation », estime, pour sa part, Africa News qui note que pour l’essentiel, quatre élections sont prévues le 20 décembre 2023, à savoir: la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales ainsi que l’élection des conseillers communaux auront lieu le 20 décembre 2023 tandis que le nouveau Président de la République élu prêtera serment le 24 janvier 2024. Il s’agit là des élections au suffrage direct, fait savoir ce tabloid.
Quant aux indirects, ajoute-t-il, les sénateurs seront élus le 24 février 2024, les gouverneurs et vice- gouverneurs le 12 mars 2024, les conseillers urbains, les bourgmestres et leurs adjoints le 30 mars et les maires et maires adjoints le 27 mai 2024. Les conseillers de secteur et chefferie seront élus au suffrage direct le 11 juillet tandis que les chefs de secteur et leurs adjoints seront élus le 17 septembre 2024.
Pour ce bihebdomadaire, « ce calendrier, contrairement aux trois précédents cycles électoraux, a l’avantage d’avoir aligné les élections primaires qui n’ont jamais été organisées ».
Et la CENI a aussi annoncé le début imminent de la Réforme du fichier électoral permettant l’identification et l’enrôlement des électeurs regroupant aussi bien en RDC que dans les compatriotes résidents dans 5 pays retenus pour cette opération pilote (Afrique du Sud, Belgique, Canada, France et Etats-Unis), souligne, pour sa part, La Prosperité.
Ce quotidien relève par ailleurs, que le leader du MLC, Jean-Pierre Bemba n’a pas tardé à réagir aussitôt que le calendrier électoral a été publié par la CENI. Dans un communiqué, Jean-Pierre Bemba appelle la population congolaise à s’approprier le processus électoral en s’enrôlant massivement. Seule façon, dit-il, pour le peuple de se choisir démocratiquement ses dirigeants.
La présidentielle ainsi que des législatives nationales et provinciales sont prévues pour le 20 décembre 2023 tandis que l’opération d’enregistrement sur les listes électorales débute déjà le mois prochain, rappelle ce journal.