Certains produits de première nécessité et de produits vivriers locaux comme le maïs, sont devenus de plus en plus rares sur le marché de Goma, depuis l’intensification de combats dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo entre les FARDC et les rebelles du M23. La conséquence de cette situation est la flambée des prix sur le marché.
Le président des boutiquiers de Goma, Kembo Amunasi, appelle les opérateurs économiques à la conscience et au patriotisme afin de ne pas exagérer les prix de denrées alimentaires en cette période très difficile que traverse la population.
Cette hausse des prix a empiré mardi 15 novembre dans la soirée. Elle est consécutive à la panique provoquée par les combats qui se rapprochent de Goma. Les femmes se sont précipitées au centre commercial de Birere ainsi qu’aux dépôts de vente de charbon pour s’approvisionner.
Les prix de plusieurs articles ont grimpé. C’est le cas du sac de semoule de maïs de 25 Kg qui coutait 21 USD passe à 30 USD. Un sac de braise communément appelé « Ndobo » se vendait à 27 USD coute aujourd’hui 60 USD.
La population redoute que cette situation s’empire dans les jours à venir avec la guerre.
Une ménagère, veuve et mère de 10 enfants, craint déjà le pire pour la survie de sa famille. Pour elle la vie devient intenable.
« Les prix de tous les articles de commerce, ont pris de l’ascenseur. On ne sait plus à quel saint se vouer. On ne tient plus le coup. Vous ne pouvez plus nourrir vos enfants avec 10 000 FC (5 USD) », se plaint-elle.
Pour Kembo Amunasi, président des boutiquiers de Goma, les opérateurs économiques de Goma traversent une période très difficile par rapport à l’importation de leurs marchandises. Il en appelle à la conscience des uns et des autres pour ne pas exagérer les prix :
« Il faudrait que nous puissions vendre nos marchandises à un prix qui est abordable. Il faudrait que nous puissions avoir une bonne conscience. S’il n’y a pas cette conscience, la situation va toujours se compliquer ».
Plusieurs cargaisons de marchandises sont bloquées à la frontière Ishasha depuis la suspension du trafic routier. La fédération des entreprises du Congo(FEC) /Nord-Kivu dit avoir adressé une correspondance au Premier ministre pour trouver de mécanismes susceptibles de débloquer la situation.